Troisième congrès de neurosciences de Bamako: Promouvoir la collaboration dans la recherche en neurosciences

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Publié le mardi 15 mars 2016 | Le Républicain

Le troisième congrès international de neurosciences de Bamako, le grand rendez-vous des neuroscientifiques afin d’échanger sur les grandes préoccupations et d’apporter un diagnostic adéquat pour soulager les malades, a ouvert ses portes le dimanche 13 Mars et s’achèvera le Mardi 15 2016 au Centre international de conférence de Bamako sous la houlette du conseiller technique du ministre de l’Enseignement supérieur Galo Ba. C’était en présence de Yaya Haidara, le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique, du président de la société malienne de neuroscience Bakoroba Coulibaly et plusieurs neuroscientifiques venus d’Afrique.

Ce grand rendez-vous de Bamako des neuroscientifiques, le troisième du genre, permet aux professionnels de se retrouver et d’apporter des diagnostics aux grandes préoccupations des malades qui souffrent des maladies neurologiques, a souligné le président de la société malienne de neuroscience Bakoroba Coulibaly. Avant d’ajouter que dans nos pays, en Afrique, et dans beaucoup de régions du monde, la maladie surtout mentale et neurologique est encore perçue comme résultant d’une origine mystérieuse ou magico-religieuse. « La prise en charge de ces pathologies ne doit plus être l’application d’une recette aveugle choisi à partir d’un seul diagnostic, elle s’avère un acte de synthèse créateur où le savoir-faire du thérapeute se conjugue à son savoir général et ses capacités d’analyse critique. »

Selon l’OMS, dans les cinq ans à venir, les maladies psychiatriques seront parmi les cinq maladies émergentes du monde et que si aucune mesure préventive n’est prise actuellement, l’AVC constituera un défi très important dans l’avenir pour les pays en voie de développement en particulier et ceux de l’Afrique subsaharienne en général.

« Ce troisième congrès constituera sans doute une excellente occasion pour promouvoir la collaboration dans la recherche en neurosciences dans le but de partager les compétences, d’offrir des séances de formation et de consolider les ressources humaines », précise Bakoroba Coulibaly. Le professeur Cheick Oumar Guindo, un compagnon de lutte du premier président de la société malienne de neuroscience feu professeur Moussa Traoré, est revenu sur la farouche lutte menée par ce dernier envers les malades maliens, une lutte qui a abouti à la création du service de neurologie du point G en 1983.

Galo Ba, le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur a fait savoir que l’organisation d’un tel congrès au Mali ne peut qu’être bénéfique pour les médecins ainsi que pour les malades tout en affirmant que l’accompagnement du département ne fera jamais défaut afin qu’ils relèvent les défis auxquels ils font face. Le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique Yaya Haidara a salué l’initiative des neuroscientifiques maliens qui par ce congrès renforceront davantage leur capacité et leur performance au grand profit des malades. Signalons que le congrès s’achèvera le mardi 15 Mars 2016 et permettra de poser les jalons d’un diagnostic pour soulager la souffrance des malades.

Moussa Samba Diallo