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Négociation avec Iyad Ag Ghali Et si Mahmoud DIKO, président du HCI, avait raison ?
Publié le jeudi 17 mars 2016  |  CARREFOUR
Audience
© aBamako.com par a
Audience accordée par le Chef de l`Etat par intérim au Président du haut Conseil Islamique du Mali El Hadj Mahmoud Dicko.
Bamako,le 13 janvier 2013 à la résidence du Chef de l`Etat. Le Pr Dioncounda Traoré a reçu El Hadj Mahmoud Dicko.




En juillet 2012 une délégation du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), partie de Bamako, conduite par son président Mahmoud DICKO, était arrivée dans le Nord du Mali. Elle avait pour mission d’engager des négociations avec les groupes islamistes armés qui contrôlent cette partie du pays depuis quatre ans .Une initiative qui est intervenue alors qu’une nouvelle étape dans l’horreur avait été franchiesuite à un dimanche noir pour le peuple malien en date du 29 juillet à AGUELHOK, dans le nord du pays, où des islamistes ont tué par lapidation un coulpe non marié.
Notons que pour ladite mission que l’interlocuteur privilégié de Mahmoud DIKO était IYAG AG GHALI, leader du groupe islamiste AnsarDine. Ils ne s’étaient pas encore rencontrés sur le terrain depuis le début de la crise en janvier 2012 mais depuis quelques mois ils étaient en contact. On se souvient qu’en mai dernier 2012 Iyag Ag Ghali avaitlibéré sans contrepartie plus 160 militaires de l’armée régulière faits prisonniers dans le nord du Mali. Ces soldats avaient été remis au HCI sur une initiative de l’Iman DICKO. Le chef d’Ansar Dine a toujours affirmé que, contrairement aux rebelles touaregs, il était opposé à la partition du Mali. Mais, en revanche, il est favorable à l’application de la Charia et la création d’une société musulmane du Mali. C’est donc entre musulmans maliens que les négociations devront se sont déroulés loin des regards indiscrets. La communauté internationale et les maliens n’avaient pas compris cette nécessité à l’époque. Il y a eu des allées contre cette initiative. L’iman DICKO a donc fini par céder, sachant bien que la solution viendra de là tôt ou tard. Il a voulu faire profiter le régime de la transition dirigée par le professeur Dioncounda TRAORE de sa sagesse, mais en vain car la France n’en voutait pas. L’opération SERVAL intervenu le 11 janvier 2013, a permis de chasser disons les terroristes et les djihadistes jusqu’au-delà des frontières de la Mauritanie, de l’Algérie, du Sahara occidental. L’opération Serval a été jugée à l’époque par les maliens et les autorités françaises de réussite. L’opération Serval a aussi permis, avec la signature de l’accord OUAGA, de faire les élections présidentielles et législatives sur toute l’étendue du territoire national. En juin 2012, la MINUSMA est venue renforcer de l’opération SERVAL, au moins pendant une année pour lutter contreles terroristes, les djihadistes, étendre l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, donc l’aider à recouvrer l’ensemble de son territoire avec un effectif de 11000 éléments. Avec l’arrivée d’IBK à la tête de l’Etat en septembre 2013, un an après l’initiative du Président du Haut Conseil Islamique, la situation ne s’est guère améliorée. Il a voulu respecter ses promesses de campagne à savoir : Ne pas négocier avec les hommes en arme, ne pas négocier avant le cantonnement des groupes armés. Mais parallèlement, il négocie ces mêmes rebelles sur les listes législatives de son parti, le Rassemblement Pour le Mali. Il a donc fallu la visite inopportune du Premier ministre Moussa MARA à Kidal le 17 mai 2014 ayant déclenché la colère des groupes armés dans un premier temps, la défaite des FAMA le 21 mai dans un second temps, afin que sous la pression de la communauté internationale qu’IBK se décide d’aller à la négociation avec les groupes armés. Entre temps, le pays était devenu un champ de guerre avec son lot de morts, de blessés frôlant le millier parmi les militaires maliens, onusiens, les civils du Nord. Les Négociations entamées en octobre 2014 à Alger avec l’implication forte de la communauté internationale ont duré huit mois avec ces interruptions visant à valider les différentes étapes du document d’accord par les parties concernées.Faute de document consensuel, la France et la communauté internationale soupçonnées de protéger les groupes armés ont imposé un document que l’Etat malien a jugé d’acceptable et s’est précipité à le signer le 15 mai 2015au même moment les groupes armés l’ont rejeté dans un premier temps parce qu’Iyag Ag GHALI n’en voulait pas. Il est allé jusqu’à menacer les signataires de l’accord. Il a maintes fois mis ses menaces à exécution. De janvier 2015 à janvier 2016, 87 soldats maliens y compris une trentaine de soldats onusiens ont été tués ; également ; ilya eu 128 blessés contre 70 terroristes abattus et 286 arrêtés. Quatre principaux groupes terroristes sont les auteurs de ces crimes à savoir Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) Al – Mourabitoune, Le MUJAO et ANSAR DINE d’Iyag AG GHALI. Au départ, le MNLA avait fait ombrage à Iyag Ag GHALI en revendiquant haut et fort toutes les attaques avec une amplification par la France des informations en faveur du MNLA. Tel n’est pas le cas depuis la visite ratée de Moussa MARA qui a permis aux djihadistes d’ansardine de prendre du poids désormais. En ce qui concerne les négociations avec Iyag, Tièbilé est le deuxième responsable malien à le demander avec insistance à haute voix. Pour Tièbilé dès l’instant où l’Etat a négocié avec le MNLA, le HCUA (l’aide politique d’ansardine) et autres rebelles, auteurs des tueries de 116 soldats maliens à AGUELHOC, aucune raison retient pour ne pas de raison de pas faire de même avec IYAG AG AGHALI. Dans un entretien d’Abdoulaye DIARRA du journal L’INDEPENDANT du 9 mars 2016, l’amenokal des IFORAS de KIDAL, Mohamed AGINTALLA demande d’associer au processus de paix les Djihadistes maliens qui par la suite aideront le Mali à se débarrasser de ceux venus d’ailleurs. IBK va-t-il accepter cela, tant que la France a les yeux braqués sur sa gouvernance ? Iyag Ag GAHLI est contre la présence des troupes françaises dans l’ADRAR DES IFORAS dans lequel, il ya la base de TESSALIT occupée par la France qui est soupçonnée d’extraire à l’insu du gouvernement depuis la signature de l’Accord de coopération de défense avec le Mali en 2015, des ressources minières du Mali sans l’accord de l’Etat central. La France ne veut pas que le Mali dialogue avec Iyag, car toute entente entre les deux parties maliennes exclura la France immédiatement du territoire national. Pour les hommes politiques avertis, la paix passe par le dialogue avec Iyag Ag GHALI pour le bonheur et l’honneur du MALI. Le Président du Haut Conseil IslamiqueHCI , reste le seul interlocuteur valalable d’IYAG AG GHALI jusqu’à cet instant. Donc franchissons le pas !

Badou S KOBA
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