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Risque d’implosion à la CMP : De petits partis sur le départ !
Publié le vendredi 18 mars 2016  |  Le Progres
Meeting
© aBamako.com par A.S
Meeting commémoratif du deuxième anniversaire de l’investiture de IBK
Bamako, le 06 septembre 2015, la CMP a organisé un meeting de soutien au président IBK




Fort d’une soixantaine de partis politiques, la Coalition de la Majorité Présidentielle (CMP) traverse aujourd’hui des dissensions internes. Des formations politiques membres de la coalition n’excluent pas de faire clash au cas où le pouvoir ne revoyait sa copie dans le partage du gâteau. Pour ces mécontents, le régime fait la politique de deux (2) poids, deux (2) mesures dans la distribution des postes à ses soutiens politiques. Les leaders de ces partis politiques sont dans le rétroviseur de leurs militants qui menacent de les quitter.



La victoire éclatante d’IBK à la présidentielle de 2013 n’est pas venue seulement du RPM, sa formation politique mais également par la majorité des Maliens qui aspiraient au changement à l’issue de cette échéance électorale. Mais les partis alliés se classent en deux (2) catégories : la première est constituée des partis venus dès le premier tour à l’image du Miria du Pr Mamadou Kassa Traoré, l’UDD de Tiéman Hubert Coulibaly, l’ASMA/CFP de Soumeylou Boubèye Maïga, l’UM RDA/FJ de Bocar Moussa Diarra, le FAMA de Amadou Soulalé, pour ne citer que ceux-ci ont cru en l’homme et l’ont soutenu dès le départ. Quant à la seconde, elle est constituée des candidats malheureux du premier tour qui ont appelé à voter pour IBK au second tour. Leur objectif a été atteint dans la mesure où IBK a remporté la présidentielle haut la main face à son challenger de l’URD : Soumaïla Cissé. Pour conforter sa victoire et lui permettre de mieux gouverner, une majorité parlementaire a été formée à l’hémicycle de Bagadadji.



Lors de sa première déclaration en tant que Président élu, IBK a crée la surprise en disant ceci : « Il n’y aura pas de partage de gâteau avec moi ». Un pique à l’endroit des soutiens comme pour dire que leur alignement à sa candidature est lié au partage de gâteau. Tant mieux s’il avait agi de façon impartiale. Le pouvoir fort de ses attributs a procédé au tri au sein de la majorité. C’est ainsi que certains partis politiques ont bénéficié des largesses du pouvoir : ils sont Ministres, directeurs des grands services d’Etat, diplomates, Députés. Il y’en a qui ont bénéficié doublement dans cette majorité. Tandis que, d’autres sont devenus des laissés pour compte. Quelle injustice de la part du régime qui a choisi ses intimes parmi les intimes, comme pour dire que le besoin est ailleurs. Ces partis n’ayant eu aucune récompense du pouvoir regrettent leur choix. Ils ne savent où se donner la tête tant la déception est grande. Des militants sont sur pied de guerre contre leurs leaders qu’ils accusent de les jeter en pâture. Les propos de ce cadre d’un parti membre de la CMP sont révélateurs de l’atmosphère morose qui existe au sein de ces partis soit disant lésés par le pouvoir : « Notre parti a fait le mauvais choix en s’alignant derrière le pouvoir qui ne daigne même pas nous regarder de passage. Si cette situation perdurait, beaucoup de militants plieraient bagage pour aller dans d’autres formations politiques. Car, c’est du n’importe quoi au sein de la CMP. Pendant certaines formations politiques de ce regroupement bénéficient des nominations de leurs militants, d’autres sont laissés dans les oublis. Quelle injustice ? Si cette situation perdure, beaucoup de militants quitteraient le parti pour d’autres cieux », a dit notre interlocuteur sous couvert de l’anonymat. Ils sont nombreux les déçus de ces soutiens au Président de la république. Un climat de malaise social traverse la majorité présidentielle mais leurs responsables font la sourde oreille. La sérénité est absente au sein même du parti présidentiel. Des divergences de point de vue sont apparues au grand jour avec le départ surprise du Dr Bocari Treta, Secrétaire Général du parti, du gouvernement de Modibo Keita. Certains cadres du parti font le lobbying pour contenir ces mécontentements. Car des dissensions pourraient porter un coup dur au régime à quelques encablures de la présidentielle de 2018 où IBK entend rempiler pour un second mandat. Il y va de l’intérêt du pouvoir à maintenir la sérénité au sein de la CMP.

Affaire à suivre…

Par Hassane Kanambaye
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