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Terrorisme en Afrique de l’ouest : En attendant Dakar d’ATT !
Publié le vendredi 18 mars 2016  |  Le Zenith Bale
Amadou
© Autre presse
Amadou Toumani Toure
Le président déchu du mali




Loin de Bamako, il vit paisiblement au Sénégal. Il s’agit du Général Amadou Toumani Touré, le supposé apatride qui aurait trahi le Mali sur tous les plans. Pourtant, de son départ de Koulouba à nos jours, chaque jour qui passe semble lui donner raison sur divers plans notamment sécuritaire. Même si celui qui a organisé le CEN-SAD est récemment monté au créneau pour dire que le Mali était le ventre mou de la zone de 2008 à 2011 avec le règlement par rançon des otages.

L’histoire récente du Mali est pleine de rebondissement. Elle laisse souvent dormir debout. Puisque les acteurs de la vie politique refusent de réfléchir et surtout de se regarder en face pour se dire les vérités.

En 1991, le peuple du Mali s’est dressé contre un homme, un Général afin qu’il change de régime. Il en avait l’ambition, le vouloir mais en homme certainement intègre et rattaché à sa dignité, il ne voulait pas céder à la France-Afrique. Il a voulu se maintenir jusqu’à son jour voulu et décidé. Contre sa volonté, Moussa Traoré, c’est de lui qu’il s’agit a été renversé. C’était le 26 mars 1991, après un véritable bain de sang. Alors, fut instauré le multipartisme intégral, etc. C’était l’œuvre d’ATT et de certains autres officiers. Par courtoisie, ATT et ses compagnons ont indiqué d’avoir achevé l’œuvre d’un peuple meurtri.



L’organisation des premières élections démocratiques va permettre à l’Adéma Pasj de rafler toutes les mises. Le parti d’AOK, d’IBK, de Soumi champion, de SBM, entre autres. Enseignant de son état, la vision politique d’AOK était d’assurer le développement humain et économique. Alors, il s’est attelé à le faire mordicus. Pour lui, la guerre qui prévaut pour un pays en développement, c’est de chercher à assurer la survie. Il faut alors bannir les armes destructrices. Pourtant, il se dit que qui veut la paix prépare la guerre.

Après ses années de gestion, AOK décide de se retirer. Au moment des faits, la classe politique était en ébullition. Il fallait faire extrêmement attention pour éviter le chaos au pays. Contre toute attente, les politiques vont se trahir pour laisser place à un porteur d’uniforme, le sauveur de 1991, Amadou Toumani Touré. Il vient encore en sauveur et il avait dit de venir corriger les tares du pouvoir Adéma Pasj. Au pouvoir, en sa qualité d’officier, il avait le devoir de remettre l’Armée malienne en selle. Il indique de l’avoir fait de son mieux et il jure la main sur le cœur. Ces détracteurs estiment qu’il a mis à genoux tous les fondements d’une Armée républicaine avec de l’affairisme et le laisser aller. Il fait un premier mandat et à la fin de son second et dernier mandat, le pays était une passoire. Il n’en pouvait plus. Des jeunes officiers, sous officiers sous la coupole d’hommes politiques pétris dans l’ombre l’obligent à fuir le palais présidentiel. On parle donc de coup d’état, pourtant la CEDEAO entendait remettre ATT dans son fauteuil. Déjà rejeté par le peuple, ATT à eu l’humilité de démissionner pour laisser libre cour à l’histoire.

Pour autant, à la fin de son premier mandat, ATT a senti des mouvements au nord du Mali. Il a appelé ses voisins à se donner la main pour un combat commun. Pour lui, ce n’est pas une rébellion mais c’est le terrorisme qui se développe. Et il avait dit ceci : “Aucun seul de nos pays ne peut les combattre… “. Il a été pris comme un farceur, un irresponsable, un faiblard. Quelques mois seulement, après son départ, l’histoire lui donne raison. Les appels sont communs, les actes se succèdent d’une capitale à une autre d’Europe en Afrique. Les gendarmes du monde qui sont à la base de ce terrorisme sont dépassés, ils se cherchent. Paris a été le théâtre de plusieurs attentats et ce n’est pas fini. Puis, Bamako, Ouagadougou et enfin Grand Bassam. Niamey, N’Diaména, Lagos, Ibadan, Yaoundé restent sous menace après avoir enterré leurs premières morts. Sans être un oiseau de mauvais augure, Dakar doit s’attendre à son jour noir. Puisque les terroristes recrutent désormais au sein de la jeunesse désœuvrée sans emploi pour frapper localement. Aucun renseignement, aucune armée puissante qu’elle soit n’y peut contre ses fous de l’islam. Prions ensemble pour éviter un désaveu et rendons hommage au Général ATT en ce mois de mars qui devient de plus en plus embêtant pour les pouvoirs. Que Dieu nous sauve !

Boubacar DABO
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