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Cumul de plusieurs factures impayées au fonds d’appui à la formation Professionnelle et à l’Apprentissage (FAFPA) : «Les fonds qui nous sont destinés ne sont pas logés chez nous.
Publié le samedi 19 mars 2016  |  Aujourd'hui-Mali




Nous allons respecter nos engagements en fonction de l’argent que l’Etat nous donne» répond le DG Al Bachar

Plusieurs centres et bureaux de formation ayant effectué des prestations à des associations ou organisations faitières courent depuis plusieurs mois, voire des années, derrière des factures impayées au Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage. Mais pour le Dg du Fafpa, c’est un faux-procès qui relève de la méconnaissance des textes.

Comment ces factures se sont-elles retrouvées au Fafpa ? A cette question, un responsable d’un centre de formation d’expliquer que c’est à partir d’une convention tripartite ( Fafpa, structure de formation et organisation faitière) en bonne dû forme qu’ils se sont engagés à dispenser des formations pour des structures bénéficiaires. “La convention stipule que les bénéficiaires, à savoir les organisations faitières, payent 10% ou 20 % du fonds global de la formation, un montant versé dans les comptes du Fafpa. Et après, le bureau de formation paye la totalité du budget avant d’être remboursé plus tard par le Fafpa. Ce, après la présentation du rapport d’étape et des factures. Mais de nos jours, nombreux sont nos collègues qui, après avoir rempli ces formalités, courent derrière leur argent depuis des mois, voire des années “ a regretté un responsable d’un centre de formation. Pour un autre, ce retard de paiement est de nos jours dommageable pour leur entreprise.



“J’ai investi plusieurs dizaines de millions Fcfa dans la location des salles de conférence, le recrutement des consultants pour la formation. Mais le hic est que, depuis environ plus d’une année, je cours derrière mes factures au Fafpa. Et à chaque fois, ce service évoque des problèmes d’argent ” a regretté le patron d’un centre de formation. Avant de poursuivre qu’ils sont très nombreux à avoir leurs factures en instance au sein du Fafpa. Un autre d’ajouter que pour pouvoir dispenser la formation, il s’est endetté auprès des fournisseurs de la place croyant qu’il allait être payé au plus vite. “De nos jours, ces fournisseurs se sont retournés contre nous pensant que notre bureau est de mauvaise foi”, a précisé notre interlocuteur qui a requis l’anonymat. Un autre promoteur de centre de formation d’enfoncer le clou en ces termes : “Nous ne savons plus à quel saint se jouer car avec ces factures impayées cumulées dont les montants sont importants, nous n’arrivons plus à faire face à nos charges au niveau de nos entreprises. Toute chose qui a poussé l’un des nôtres de faire récemment un sit-in au Fafpa pour exiger qu’il soit remis dans ses droits”.

En tout cas ces bureaux et centres de formation ont invité les plus hautes autorités à s’investir afin qu’ils soient remis dans leurs droits. Faute de quoi, ils vont mettre les clés sous le paillasson

Méconnaissance des textes par certains bureaux de formation

Approché par nos soins, le directeur général du Fafpa d’évoquer une méconnaissance des textes pour ceux qui s’agitent de la sorte. “Nous sommes un établissement public à caractère administratif. Ceci étant, nous ne travaillons qu’avec les ressources que l’Etat nous alloue” a rappelé le Dg du Fafpa. Selon lui, les fonds du Fafpa proviennent des impôts prélevés sur des taxes de formation auprès des entreprises. Après recouvrement, ces taxes sont versées dans le Trésor public. “Donc juste vous dire que les milliards qui nous sont destinés ne sont pas logés chez nous ici. Et on nous donne ce fonds de façon échelonnée” a précisé Mohamed Al Bachar Touré.

“C’est vrai que nous avons des factures impayées à notre niveau, mais cela s’explique seulement par la procédure de décaissement échelonnée qui prend souvent du temps. Sinon nous ne sommes nullement de mauvaise foi par rapport au paiement de nos usagers ” a-t-il expliqué.

Ce n’est pas tout, il a également relevé que ces retards de paiement ne sont pas des faits nouveaux dans ce service. “Lors de ma prise de fonction en 2014, j’ai trouvé des crédits de 2011, 2012 que j’ai épongés. Au-delà de tout cela, les crédits avec les EPA ne sont exigibles qu’après quatre années. Mais nous, nous n’allons pas attendre ces quatre années pour les payer. Nous allons respecter nos engagements en fonction des fonds qu’on nous donne. Juste vous dire que ceux qui s’agitent de la sorte ignorent ou font semblant d’ignorer les textes de fonctionnement du service” a soutenu Mohamed El Bachar Touré, tout en rappelant au passage qu’après deux récentes missions de contrôle, aucune malversation n’a été constatée par rapport à la gestion des fonds de sa structure.

Pas de malversation

“Nous avons reçu de septembre à décembre 2015, les inspecteurs du contrôle général des services publics et de l’inspection des finances publiques. Après quatre mois d’audit portant sur les périodes, 2013, 2014, 2015, les deux rapports n’ont relevé aucune malversation durant cette période. Juste vous dire que nous sommes en train de travailler en fonction des textes qui régissent la structure et les fonds mis à notre disposition ” a conclu le Dg.

Kassoum THERA

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