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Mali: ville reprise en direction de Gao mais les islamistes dynamitent un pont
Publié le vendredi 25 janvier 2013  |  AFP




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BAMAKO, Soldats français et maliens ont repris vendredi
une localité sur la route de Gao, bastion des islamistes dans le nord-est du
Mali, mais ceux-ci ont riposté en dynamitant un pont stratégique près de la
frontière nigérienne d`où pourraient venir des forces de la coalition
africaine.
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a affirmé vendredi qu`il n`y
avait "pas de risque d`enlisement" de la France au Mali, ajoutant que "les
objectifs" fixés par Paris dans ce pays étaient "atteints et respectés".
La France a toutefois demandé à ses partenaires occidentaux un renforcement
de leur soutien logistique à l`opération au Mali, notamment en avions
ravitailleurs, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de la Défense.
Une dizaine de pays, principalement occidentaux, fournissent déjà un
soutien, notamment en moyens de transport, à l`opération française au Mali. Et
la Grande-Bretagne a annoncé vendredi avoir aussi envoyé un avion de
surveillance "en soutien aux opérations militaires françaises au Mali".
Le président Barack Obama a exprimé son soutien à François Hollande qui a
"pris la tête des efforts internationaux pour priver les terroristes d`un
refuge au Mali", lors d`une conversation téléphonique vendredi, a rapporté la
Maison Blanche.
De son côté, "François Hollande a remercié le président Obama pour le
soutien important que les Etats-Unis ont apporté à cet effort", a précisé la
Maison Blanche.
Les Etats-Unis qui prennent garde de ne pas trop s`impliquer dans le
conflit ont finalement consenti à envoyer en début de semaine des gros
porteurs vers Bamako. Outre les C-17, les Etats-Unis fournissent également à
Paris un soutien en matière de renseignements à l`aide de leurs satellites et
vraisemblablement de drones.

Sur le terrain, militaires français et maliens progressaient en direction
du nord du Mali, vers les métropoles de Gao et Tombouctou, où des informations
faisaient état d`une situation de plus en plus difficile pour la population de
ces villes.
"Les militaires maliens et français sont à Hombori. Ils y assurent la
sécurité. Il n`y a plus d`islamistes sur place", a déclaré vendredi à l`AFP un
enseignant de la localité reprise, située à 920 km de Bamako.
C`est à Hombori que deux Français, en voyage d`affaires selon leurs
proches, ont été enlevés en novembre 2011. Un rapt revendiqué par Al-Qaïda au
Maghreb islamique (Aqmi). Sept otages français sont aujourd`hui retenus au
Sahel.
Une source malienne de sécurité a précisé que les soldats français et
maliens allaient poursuivre leur progression vers Gao, une des principales
villes du nord du Mali, situé à un peu plus de 200 km à l`est de Hombori.
Gao et ses environs ont été la cible de frappes aériennes de l`armée
française dès le début de son intervention le 11 janvier pour neutraliser les
islamistes armés liés à Al-Qaïda qui, en 2012, avaient pris le contrôle de
tout le nord du Mali, afin d`empêcher leur progression vers le Sud et la
capitale Bamako.
Parallèlement, les soldats français et maliens qui ont repris la ville de
Diabali (400 km à l`ouest de Bamako) aux islamistes vont se diriger vers Léré,
plus au nord-est, dans le but de "prendre le contrôle de Tombouctou", selon la
source de sécurité.
Dans la région de Gao, les groupes islamistes ont riposté en sabotant le
pont de Tassiga, sur le fleuve Niger, paralysant une des deux routes que
pourraient emprunter les soldats tchadiens et nigériens en cours de
déploiement au Niger, pour, à partir de ce pays remonter vers Gao, proche de
la frontière.

"Malnutrition aigue"

Tassiga est une localité située à 60 kilomètres de la frontière nigérienne.
Deux mille soldats tchadiens et 500 nigériens pourraient, à partir du Niger,
ouvrir une autre voie vers Gao pour aller chasser les groupes islamistes armés
au Mali.
A Gao même, la situation humanitaire se dégrade, selon Action contre la
faim (ACF), qui évoque "des cas de malnutrition aiguë".
La situation est également critique à Tombouctou (900 km au nord-est de
Bamako), selon des habitants qui indiquent être privés d`eau et d`électricité
depuis trois jours.
Face à cette situation, les chefs d`état-major ouest-africains doivent se
rencontrer samedi en urgence à Abidjan, afin de discuter des opérations au
Mali, a annoncé la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest
(Cédéao).
Des soldats de la force africaine, mandatée par l`ONU, ont de leur côté
commencé à se déployer au Mali, où 2.500 soldats français sont déjà
positionnés: ainsi, 160 militaires du Burkina Faso sont arrivés à Markala (270
km au nord de Bamako), pour prendre la relève des Français qui tenaient un
pont stratégique sur le Niger.
Quelque 6.000 soldats africains devraient à terme être présents au Mali.
Vendredi soir, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`Union africaine
(UA) a toutefois décidé d`augmenter les effectifs de la force africaine au
Mali et a pressé le Conseil de sécurité de l`ONU de fournir une aide
logistique "temporaire" d`urgence pour accélerer son déploiement.
Le CPS "charge l`UA et la Cédéao, en collaboration avec l`ONU, l`Union
européenne (UE) et les autres partenaires, de réviser le concept opérationnel
de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) (...) afin d`augmenter
les effectifs de la Misma", selon un communiqué publié à l`issue d`une sommet
à Addis Abeba.
A la situation humanitaire qui s`aggrave, s`ajoutent les accusations des
organisations de défense des droits de l`homme et de nombreux témoins contre
l`armée malienne qui se serait rendue coupable d`exactions, particulièrement à
l`encontre des Arabes et des Touareg, assimilés aux "terroristes" islamistes.
bur-stb/thm/mf

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