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Le commandant nigérian de la force africaine au Mali, un ancien de l`ONU au Liberia
Publié le vendredi 25 janvier 2013  |  AFP




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LAGOS - Le commandant nigérian de la force ouest-africaine chargée d'aider le Mali à combattre les islamistes occupant le nord de son territoire est un francophone qui a déjà pris part aux forces de maintien de la paix des Nations unies.

Le général Shehu Abdulkadir est né il y a 55 ans dans l'Etat de Kaduna
(Nord), une région souvent prise pour cible par le groupe islamiste Boko Haram.

Diplômé de l'académie militaire du Nigeria en 1979, il a obtenu une série
de promotions avant d'être élevé au rang de général de division en 2008, selon
le général de brigade Bola Koleoso, porte-parole de l'armée nigériane.

M. Abdulkadir a été conseiller militaire au ministère de l'Intérieur quand
l'armée était au pouvoir, a indiqué M. Koleoso à l'AFP, sans préciser les
années durant lesquelles il a occupé ce poste.

La démocratie a été rétablie en 1999 au Nigeria, le pays le plus peuplé
d'Afrique avec 160 millions d'habitants.

M. Abdulkadir a été chef de l'administration du personnel militaire de la
mission des Nations unies au Liberia, où des soldats de maintien de la paix
ont été déployés en 2003, suite à une violente guerre civile.

De retour au Nigeria, il a dirigé le département des normes et évaluations
de l'armée nigériane, un poste qu'il occupait au moment où il a été choisi
pour diriger la force africaine au Mali.

Selon M. Koleoso, le général Abdulkadir parle anglais et haussa, la langue
dominante dans le nord du Nigeria à majorité musulmane, aussi employée dans
plusieurs autres pays d'Afrique du Nord-Ouest.

M. Abdulkadir, qui a suivi un entraînement militaire aux Etats-Unis à deux
reprises, parle aussi le français, la langue officielle au Mali, a ajouté M.
Koleoso.

La France, dont le Mali est une ancienne colonie, a lancé une offensive
armée sur le territoire malien le 11 janvier, quand les rebelles islamistes,
qui avaient déjà pris le contrôle du nord du pays, ont commencé à avancer vers
le sud, en direction de Bamako.

Paris a déclaré dès le départ souhaiter que les troupes africaines prennent
le relais rapidement pour combattre les islamistes sur le terrain.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'est
engagée à envoyer plus de 4.500 soldats dans ce but, mais on ignore encore si
le général Abdulkadir va avoir tous ces hommes à sa disposition et si tout le
contingent va être déployé.

Le Tchad, qui ne fait pas partie de la Cédéao, a aussi promis d'envoyer
2.000 hommes.

Dans la liste des passe-temps préférés de M. Adbulkadir, figurent le squash
et le tennis sur gazon, selon les éléments de sa biographie transmis par M.
Koleoso.

bs/mjs/cdc/sd

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