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Direction générale du budget : L’intérimaire au cœur de la controverse
Publié le mercredi 23 mars 2016  |  Le Canard Déchaîné




La Direction générale du budget est au cœur d’une controverse. Elle est à l’origine de la lenteur chronique, constatée dans l’exécution de nombreux marchés publics. Ces marchés, entre autres, concernent les logements d’astreinte au Lycée sportif Ben Oumar Sy de Kabala. Car, les employés se plaignent du retard dans leur payement. Ce qui menace également leurs emplois.

C’est, aussi, le cas de près d’un millier d’autres emplois de la même entreprise, travaillant sur les chantiers du stade Omnisport Modibo Kéïta, du Palais des pionniers en construction à Magnambougou, au Camp de jeunesse de Soufroulaye dans la région de Mopti et au Carrefour des jeunes de Bamako.

De bonne source, ces différentes entreprises ont d’énormes problèmes de trésoreries et risquent d’aller en faillite car elles n’arrivent pas à honorer leurs engagements dans les banques auprès desquelles, elles se sont endettées pour commencer les travaux ; mais aussi, auprès des fournisseurs qui leur ont livré les matériaux de construction.



Selon nos informations, leurs demandes de crédits sont boquées par le Directeur général adjoint du budget, Bakary Coulibaly. En fait, depuis le limogeage du directeur général pour non payement de la cotisation du Mali aux Nations-Unies, c’est son adjoint qui a pris le relais. Il assure l’intérim du directeur général du budget. Il doit procéder, systématiquement, à l’ouverture du budget par trimestre. Ce qui permet aux services de l’Etat de récupérer une partie de leur argent, afin d’effectuer les dépenses programmées.

Or, le Directeur par intérim refuse, selon nos sources, d’ordonner cette ouverture systématique. Pire, la loi prévoit qu’en cas de besoin, les services peuvent effectuer une demande expresse afin de pouvoir bénéficier de leur part prévue sur le budget national. Quant ces demandes arrivent à la direction du budget, il fait examiner leur conformité et leur régularité. Dans un délai de 48 heures, le directeur du budget donne satisfaction à la demande au cas où le dossier est bon.

Dans le cas contraire, toujours dans les mêmes délais, il réclame les justificatifs manquants. L’ouverture doit intervenir, au plus, une semaine après avoir reçu la demande. C’est pourquoi les demandes s’entassent sur son bureau depuis plus d’un mois. En attendant, les banques et la Direction générale des marchés publics (DGMP) sont en train d’appliquer les pénalités aux entreprises concernées pour cause de retard. Plusieurs milliers d’emplois sont , ainsi, menacés.

Oumar Babi

B.D
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