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Départ dynamique de campagne de la mangue au Mali en 2016
Publié le jeudi 24 mars 2016  |  commodafrica.com
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© Autre presse par DR
Filière mangue : l’interprofession, de bonnes perspectives




La campagne de commercialisation des mangues au Mali qui a démarré ce mois-ci et durera 4 mois, suivant celle des mangues précoces en février, "se présente très bien", précise Djibril Sidibé, chargé des politiques commerciales de l'Unité de mise en œuvre du Cadre intégré (Umoci) au ministère du Commerce et du projet d’appui aux filières agroalimentaires d’exportation (Fiagro), à CommodAfrica.

Parti de 3 000 tonnes (t) de mangues fraîches en 2005, le Mali a exporté 34 000 t en 2015 générant des recettes de FCFA 24 milliards (€ 36,5 millions) auxquelles se sont ajoutées 12 000 t commercialisées sur le marché national. En 2014, la hausse avait déjà été de 12 et 15% en volume et de 5 et 7% en valeur.

Cette évolution notable de la filière est liée à plusieurs facteurs, explique le responsable. Tout d'abord, la politique volontariste du gouvernement au fil des années ainsi que l'importance des structures et des projet de soutien à la filière ; la qualité des mangues s'est améliorée, les conditions de transport aussi, permettant aux producteurs d'être assuré d'écouler ses fruits.

"La qualité de la campagne est liée aussi à l'état végétatif et aux aléas climatiques", rappelle le responsable. "La campagne 2015 n'a pas connu d'aléas climatiques alors qu'en 2014, il y a eu quelques impacts."

Quid de l'impact de la situation politique depuis 2012 ? " Il n'y pas d'impact majeur. Les bassins de production ne se situent pas où il y a eu les conflits", note Djibril Sidibé. "La production se situe surtout dans la région de Sikasso, la région de Koulikoro et aux environs de Bamako. Ce sont des zones où il n'y a pas eu de mouvements et donc les acteurs ont pu se consacrer à leur production."

Quant à l'avenir, "tant que les structures et les projets d'encadrement sont là et que nous avons l'appui du gouvernement, on ne peut que continuer dans cette dynamique. Nous avons fixé un objectif de croissance de 10 à 15% par an", souligne le responsable. Si priorité est donnée à l'exportation de mangues fraîches, notamment en amenant les producteurs à la certification ISO 22000 et à la certification bio, des projets sont également destiné à la transformation. Et le responsable de citer la confiturerie à Yanfolila.

Le marché européen demeure de loin le marché majeur, notamment la France, l'Allemagne, l'Italie, suivi des marchés du Maghreb. Ceci dit, "on veut atteindre le grand marché asiatique", confie Djibril Sidibé. "L'Asie produit des mangues mais les mangues d'Afrique, spécialement du Mali sont les meilleures ! C'est dû à la pratique culturale et à la nature des sols. Nous n'utilisons pas ou peu de produits chimiques, donc nous sommes de plus en plus bio."
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