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Mali : Face à la pression, l’opération migration légale en Arabie Saoudite suspendue
Publié le jeudi 24 mars 2016  |  Sahelien.com
Promotion
© aBamako.com par mouhamar
Promotion des droits des femmes au Mali: Les media en conclave
Le consortium regroupant des organisations de défense des droits de l’homme, dont DEME SO, Association Femmes et droits Humains et WillDaff/Mali organise du 26 au 28 janvier 2014 un atelier de formation de 20 agents de media sur les droits des femmes et procédures juridiques et judiciaires




L’opération migration légale des travailleurs maliens en Arabie Saoudite, a été suspendue, hier mercredi 23 mars, par le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle.

Selon le communiqué de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE), « les informations défavorables reçues sur les conditions d’exercice dans le pays d’accueil, en dépit du fait qu’elles ne soient pas encore vérifiées » ont conduit, le ministère de tutelle à suspendre jusqu’à nouvel ordre l’ensemble du processus de recrutement.

Le 10 mars dernier, les autorités maliennes avaient signé avec la société Saoudia Manpower Solution Company (SMASCO), un protocole de convention portant sur l’envoi de 10 000 travailleurs maliens en Arabie Saoudite. Le premier contingent de 350 travailleurs devait comprendre 200 aide-ménagères, 100 chauffeurs et 50 infirmières.

Cette annonce a suscité beaucoup de réactions au sein de l’opinion et sur les réseaux sociaux où une pétition est même en ligne contre ce projet. Les réactions portent notamment sur le mauvais traitement des employées, les abus sexuels, etc.

« Une fois que vous êtes dans ce pays, vos documents de voyage sont confisqués, vous ne pouvez plus sortir et quand vous vous rebellez vous êtes passibles d’être mis en prison pour vol ou pour mauvais comportement », a dénoncé Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, présidente de WILDAF-Mali, un réseau de promotion et de protection des droits femmes, interviewée par Sahelien.com, à la veille de l’annonce de cette suspension.

« C’est une situation très inquiétante » a-t-elle indiqué. Selon Mme Samaké, une fois que ces personnes quittent le Mali, « on ne pourra plus les protéger malgré l’existence d’un contrat. Nous ne vivons pas les mêmes procédures juridiques, les mêmes lois.»

Et d’ajouter : « j’ai l’impression que c’est une forme de traite d’êtres humains organisée sous couvert d’un contrat. Je pense qu’il faut informer, sensibiliser pour que ces jeunes gens comprennent. C’est vrai qu’il y a le chômage au Mali, les gens ne savent plus à quel saint se vouer mais je pense que ces contrats doivent être dénoncés. »
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