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La Bonne gouvernance prise en otage
Publié le jeudi 24 mars 2016  |  CARREFOUR




Nous avons fait le constant, depuis la première année de gestion du Président IBK à la tête de l’Etat, qu’il y a eu une prise d’otage perpétrée sur la bonne gestion par les responsables politiques nationaux.
Pour mettre fin à cette tragédie contre la démocratie, il y a trois acteurs concernés qui doivent se réveiller à savoir le citoyen contre qui le mal est fait, le juge et le journaliste. Ces trois acteurs sont considérés comme le triangle démocratique. C'est-à-dire le socle sur lequel repose ou doit reposer tout Etat de droit. Par rapport à cette dérive, on se pose la question de savoir : que font ceux qui en sont les principales victimes, en occurrence les citoyens, pour y mettre fin ? Il faudra tout de suite remarquer que depuis la découverte des scandales dans la gestion d’IBK, plusieurs organisations de la société civile ont entrepris des dénonciations à visage découvert contre la mal gouvernance.

Entre autres on peut citer les plateformes « An Torola » et « Ras-le bol », l’association « Djoko ni maya », l’association « BIPREM » (la coalisation qui a porté plainte contre le président IBK, la CSTM (Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali) et surtout le « Réveil citoyen du Mali » qui à été créé dans le but de dénoncer la mal gouvernance au Mali, la gestion boiteuse et hasardeuse des affaires publiques.

Rappelons que le «Réveil citoyen du Mali » est une plateforme de la société civile se réclamant de 260 associations. A l’occasion du lancement des activités du regroupement de tous les mouvements associatifs engagés dans la lutte contre la mauvaise gouvernance au Mali ;le coordinateur national, Mr Yacouba Diakité a mis en garde le pouvoir contre les dérapages. Car à ses dires le crime d’un pouvoir, c’est d’abord l’injustice rampante à laquelle personne ne réagit au sommet de l’Etat. C’est pourquoi les militants du ‘’RMC’’ demandent aux dirigeants du pays une gestion transparente et saine des affaires publiques, une égalité des chances pour tous les Maliens.

Tel ne semble pas être le cas depuis l’arrivée d’IBK au pouvoir.En effet la gestion des principales institutions de la République laisse à désirer, et les responsables chargés d’administrer ces institutions ne font plus la différence entre le patrimoine de l’Etat et les biens de la famille. La dernière en date est la gestion clanique du Conseil Economique Social et Culturel présidé par Dr Boulkassoum Haidara. Les véhicules de service sont utilisés à des fins personnelles, et curieusement même la cantine du CESC est gérée par la famille du Président Haidara. La restauration lors des sessions est assurée par sa fille. Ces pratiques sont loin d’être celle de la bonne gouvernance qu’IBK a promis au peuple Malien.

Les promesses de campagne sont laissées dans les catacombes des mémoires de campagne. Ce qui est sûr et certain, le grand Mali et son peuple sont les boulangers de leur propre devenir. Si la classe politique ignore cela, parce qu’elle est silencieuse, corrompue et désorganisée, voire inexistante, son avenir reste donc incertain. C’est ce qu’a compris enfin la société civile qui veut prendre désormais le taureau par les cornes.

En effet depuis un certain temps, les organisations de la société civile se mobilisent contre l’injustice, car tout semble être permis aux dirigeants du Mali.C’est pourquoi ayant constaté que la majorité de la population souffredésormais suite aux nombreux scandales etqu’elle vitdans l’angoisse pendant qu’une minorité agglutinée est entrain de piller le pays, la société civile a décidé de ne plus se taire et d’agir a visage découvert, contre le clientélisme la gestion irresponsable voire même familiale des responsables des institutions de la Nation.

Seydou Diarra
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