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Abdoulaye Dembélé, président de l’Advr : « Ignorer le 22 mars 1991 est une insulte pour la démocratie »
Publié le vendredi 25 mars 2016  |  Le Pouce
Moussa
© AFP par FRANCOIS ROJON
Moussa Traoré




A la tête de l’Association pour la Défense des Victimes de la Répression du 22 mars 1991, depuis le 19 septembre 2011, Abdoulaye Dembélé estime que vingt-cinq ans après cet évènement douloureux, il y a lieu de faire un bilan afin que justice soit faite dans le cadre de l’accord de paix et de la réconciliation nationale. Aussi, lance-t-il un appel pressent aux membres du mouvement démocratique pour la consolidation des acquis. Nous lui avons tendu le micro à l’occasion de la marche funèbre organisée par l’ADVR le mardi 22 mars 2016.

Le Pouce : 25 ans après le vendredi noir, quels sont vos sentiments ?

Abdoulaye Dembélé : « D’abord, je voudrai demander aux démocrates de se donner la main. Parce que l’année dernière, des propos contradictoires ont été tenus lors de la conférence-débats. Nous sommes des victimes qui réclamons justice. Les démocrates doivent faire comprendre à la nouvelle génération l’état actuel du pays. Ensuite, il faut essayer de faire le bilan de l’ADVR. Aujourd’hui, le peuple malien et singulièrement la jeunesse doit savoir le nombre de morts de cette tragédie. Beaucoup de personnes ne savent pas ce que c’est l’ADVR, encore moins les acquis de la démocratie. Les critiques ne nous feront pas avancer. Aujourd’hui, il faut obligatoirement un bilan de ce qui s’est passé. Pour ce faire, il s’agit d’évaluer deux aspects, à savoir le bilan moral et le bilan physique. En réalité, nous devons faire un regard rétrospectif par rapport au passé. Ignorer le 22 mars 1991 est une insulte pour la démocratie. Nous essayons à cet effet d’apporter un autre élan à l’association. Notre objectif est de travailler au mieux des intérêts des membres de l’association ».



Le Pouce : un appel a l’endroit des autorités ?

Abdoulaye Dembélé :« C’est d’abord d’œuvrer pour la paix. Aujourd’hui, nous ne souhaiterons plus une autre répression. Nous savons tous que le pays n’avance plus compte tenu du problème du nord. Ça, c’est la préoccupation de tous les maliens. Il faut d’abord la stabilité du pays avant de songer à autre chose ».

Entretien réalisé par Jean GOÏTA
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