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Le Mali à l’honneur grâce à l’aura et au charisme du président du haut conseil islamique du Mali
Publié le lundi 28 mars 2016  |  Nieta Kibaru
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)




Le président du haut conseil islamique du mali, l’éminence Mahmoud Dicko, sur invitation du ministre des affaires religieuses et du wakfs algérien, a effectué une visite de travail à partir du 13 mars, qui l’a amené dans certaines villes principales de ce pays voisin où il a été accueilli avec tous les honneurs dignes d’un chef d’état au menu, échanges avec les personnalités politiques, administratives et religieuses du pays, visites guidées sur des sites touristiques, des conférences…
Il faut rappeler que l’Algérie est un pays de fond culturel berbère et africain aux influences arabes, exactement le cas pendant existant au mali. Ce qui témoigne de la fraternité sans faille entre les deux peuples comme l’a rappelé le ministre algérien : «Nous partageons ici en Algérie avec l’Imam Dicko la une vision claire.

Qui est de croire que la religion islamique est un catalyseur qui rassemble les peuples(…)Nous avons le même référent,c’est-à-dire la prédisposition de fournir des efforts au profit de nos peuples ». La particularité pour notre grand voisin est que celui-ci définit l’islam, l’arabité et l’amazighité comme composantes fondamentales de l’identité du peuple algérien et le pays comme terre d’islam. Alors, un peuple avec un référentiel, un repère et un background à conserver au nom de la fierté et de la souveraineté. Toute chose qui n’est pas sans émouvoir l’imam Dicko qui s’évertue depuis longtemps pour que l’Homme malien puisse se définir conformément à son identité et aux valeurs de sa nation riche en patrimoine.

Après les accueils chaleureux,l’imam Dicko et sa délégation,composée de Cheick soufi Bilal Diallo, Issa Kaou N’jim , le chargé de communication du haut conseil islamique du mali et de Mme Camara Sayda Mariam Coulibaly,présidente de la ligue des prédicatrices musulmanes du Mali, ont eu droit à un véritable cortège et ont été escortés par des motards et cela, dans tous leurs déplacements pendant le séjour.

L’objectif pour les autorités algériennes,était de s’imprégner du savoir et du savoir-faire du président de l’institution religieuse musulmane du mali, fédératrice de toutes les sensibilités musulmanes de notre pays ; et pour lui, de s’inspirer de l’expérience algérienne en matière de politique religieuse et de lutte contre le radicalisme violent. Selon M Dicko, : « si l’Algérie a réussi à maitriser le phénomène, c’est qu’après avoir été durement éprouvée, elle a compris qu’il fallait impliquer toutes les catégories sociales dans la construction du pays , et que l’état s’implique dans les affaires religieuses afin de mieux organiser ce secteur au lieu de le laisser à la merci du tout-venant » car « la nature a horreur du vide » a-t-il prévenu. Avant de déplorer qu’au mali, un département des affaires religieuses et du culte existe, mais il n’est pas sous-tendu par une politique.

Un dysfonctionnement dont la résolution est fortement attendu de lui afin que le Mali puisse efficacement contrer la percée du radicalisme qui fait florès chez nous et réussir une reconversion des mentalités via son institution.

Autre sujet de préoccupation partagée entre les deux personnalités est, bien entendu, les actes ignobles perpétrés au nom de l’islam qui font de nos jours la manchette des médias qui, parfois, profitent pour ternir l’image de la religion de miséricorde : « Nous voulons que nous défendions ensemble notre religion. Que tout le monde comprenne que l’Islam ne peut être que bénéfique ». et c’est pourquoi «… nous nous soumettons à la doléance de son Excellence en organisant plusieurs réunions de façon à arriver au bout vers un plan d’action partagé entre les deux pays pour le bien être de nos pays et de l’Afrique », a-t-il continué.

Par ailleurs, l ’Éminence Dicko n’a pas oublié dans ses tête- à -tête avec les autorités rencontrées de solliciter leur implication plus consistante pour la résolution de l’équation posée dans le septentrion malien depuis 2012. L’Algérie partage une large frontière avec le Mali et est un acteur incontournable dans notre crise, avec son soutien, le mali pourrait retrouver la paix : «Le peuple malien a besoin de l’Algérie, mais l’Algérie aussi a besoin du Mali », a soutenu le hôte de Mahmoud Dicko comme pour dire que nous sommes interdépendants. Même si l’imam reste discret pour l’instant sur les résultats de ses démarches, ses espoirs semblent comblés.

L’autre temps fort du séjour du dignitaire religieux malien a été la visite sur Oran , la deuxième ville du pays et Tlemcen, ville historique.

A Oran, il a eu le privilège de visiter un haut lieu de culte, la mosquée Ibn Bédis, inaugurée en 2015. Un lieu saint qui représente les symboles de l’attachement du pays hôte à sa religion. Après de longs mois d’arrêt du chantier, c’est le président de la république algérienne qui a débloqué la bagatelle de 8,5 milliards DA pour son achèvement. Ce qui pourrait être jugé un sacrilège chez certains laudateurs de la laïcité ! Véritable pôle culturel et cultuel, la grande mosquée d’Oran constitue une source de fierté pour les habitants de la ville. Avec un important minaret vert, abritant les bureaux et locaux administratifs, elle se dresse aujourd’hui en véritable oeuvre architecturale. Elle s’étend sur quatre hectares et comprend deux grandes salles de prière pour hommes et femmes, une vaste esplanade, offrant une capacité d’accueil totale de 25000 fidèles.L’édifice comprend également un institut supérieur de formation d’Imams, un centre des arts islamiques, une salle de conférence de 400 places, 13 locaux commerciaux et un parking d’une capacité d’accueil de 600 véhicules.

Loin d’être un simple lieu de culte, elle donne également une dimension culturelle et scientifique à ses activités.

Enfin, le complexe religieux dispose de structures capables de drainer une assistance nombreuse grâce aux programmes d’activités multidisciplinaires qu’il propose. Une question harcela déjà notre imam Dicko :comment faire autant dans son pays ?

L’étape suivante a été la visite d’une ville historique et fortement musulmane. Là, il a été accueilli par le gouverneur avec qui il a eu un tête-à-tête fructueux. Puis, avec sa délégation, il s’est rendu à la grande mosquée de la ville ainsi que le musée. Dans ce lieu de vestiges, on pouvait voir les tableaux des grands résistants algériens et des combattants morts dans la lutte de libération qu’ils appellent « les moudjahidines ».

Une page de l’histoire que l’Algérie veut immortaliser. Rappelons que la conquête du pays par les français fut très violente et longue. Elle s’est traduite par la disparition du tiers de la population entre 1830 et 1850.

La délégation du président du haut conseil islamique du Mali a regagné le bercail avec un bagage riche en expériences.

ABDOUL NIANG
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