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Vendredi noir
Publié le mardi 29 mars 2016  |  Le Reporter
Moussa
© AFP par FRANCOIS ROJON
Moussa Traoré




Heureusement que nous ne sommes pas tous morts, que nous avons encore la mémoire fraîche. Ceux qui tentent de falsifier la révolution de mars 1991 doivent se ressaisir. Nous tenons à leur dit tout simplement que le premier signe annonciateur de l’accélération des événements, qui allait définitivement changer le cours de l’histoire du Mali, a été donné le 21 mars 1991. La journée du 22 mars marquera pour les Bamakois le début d’un cauchemar qu’ils n’auraient jamais imaginé vivre. Dès le petit matin, les élèves et étudiants dressèrent des barricades dans les quartiers de la capitale et se regroupèrent, bien déterminés à démontrer leur opposition à un régime de plus en plus décrédibilisé. Leurs premières actions furent dirigées vers tout ce qui symbolisait une autorité qu’ils ne reconnaissaient plus : domiciles des dignitaires, commerces supposés appartenir à des prête-noms ou à des soutiens du parti unique, organismes d’État, etc. La répression qui s’ensuivit fut sanglante parce qu’à partir des camions et des engins blindés, policiers et même soldats (déployés pour le maintien d’ordre) ouvrirent le feu sur les manifestants. Au milieu de la matinée, les premiers corps commencèrent à affluer à l’hôpital Gabriel Touré très vite débordé. Ce vendredi 22 mars 1991 a été appelé vendredi noir.
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