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Forces et faiblesses
Publié le mardi 29 mars 2016  |  Le Reporter
Moussa
© AFP par FRANCOIS ROJON
Moussa Traoré




L’acquis principal de la révolution de mars 1991 est la liberté d’expression. Sous le général Moussa Traoré, les hommes étaient rares. Les artistes sont à saluer, surtout le Kotéba national sous la conduite d’Ousmane Sow. Ils ont fait des pièces de théâtre pour dénoncer les tares du régime, comme Wari, Férékégnamibougou, etc. Ils ont risqué leur vie. Il y a aussi eu la construction du pays, des infrastructures et autres ponts, hôpitaux et routes. La joie totale pour tous les Maliens de sortir de 23 ans de dictature, qui a vu plusieurs braves soldats maliens liquider, les sociétés et entreprises d’Etat. Des hommes et femmes, déportés ou disparus, personne ne sait où se trouve leur corps, y compris le boucher national. Mais la démocratie a été installée contre l’école ; le système scolaire malien est pourri. C’est sous la démocratie qu’on a vu le vrai visage de nos démocrates : les milliardaires de la démocratie, les scandales financiers, les élections tronquées. Les dirigeants s’enrichissent sur le dos du peuple. Le règne des bourgeois. Les démocrates qui étaient unis pour combattre la dictature ont été divisés le lendemain de la chute du boucher de Bamako. La simple élaboration de la liste des membres du CTSP a été un problème du côté des civils. Le Mali est mal parti dans la pratique, mais sur papiers et aux yeux de l’opinion internationale, on était bon élève. La course pour le pouvoir des partis politiques, sur fond d’affairisme et de clientélisme, a fait qu’en 2012, nous avons touché le fond. Du jamais-vu : un président agressé jusque dans son palais. Aujourd’hui, c’est un démocrate qui est au pouvoir ; il qualifie le boucher national de républicain. Un bon sujet d’examen pour les jeunes élèves maliens.
Nouveau gouverneur
Kidal a un nouveau gouverneur de région : il s’appelle Koïna AG Ahmadou, professeur principal d’enseignement secondaire. Il remplace à ce poste le colonel d’aviation Adama Kamissoko, nommé en 2012. Le nouveau gouverneur a été nommé en conseil des ministres du mercredi 23 mars 2016. Ainsi, l’actuel ministre de l’Administration territoriale a bouclé la boucle : il avait relevé tous les gouverneurs de région sauf celui de Kidal. Les gens pensaient que le colonel d’Aviation Adama Kamissoko allait rester avant que les choses n’entrent dans l’ordre, mais tel n’a pas été le cas. Au moment où Adama Kamissoko préparait le retour de l’administration à Kidal, qui est basée dans une villa à Gao, il a été surpris par la décision du gouvernement, qui est en train d’anticiper sur les demandes de la CMA et de la Plateforme. C’est pour cela que le colonel a été remplacé par un ressortissant de Kidal, avant que cela ne soit une nouvelle exigence des groupes armés qui voient que c’est un Arabe qui a été nommé à la tête de la région de Taoudenit ; un Sonrai à Ménaka ; et pourquoi pas un Touareg à Kidal. Surtout que les groupes armés attendent avec impatience la mise en place des organes de transition dans toutes les régions nord du Mali. Cette anticipation du gouvernement peut s’expliquer aussi par le fait que de plus en plus les groupes sont en train de dire que même les postes de préfets et postes militaires sont concernés.
600 milliards pour désenclaver
Le Mali va réaliser 5 projets routiers et 5 projets aéroportuaires, cela afin de désenclaver les régions du nord. Ces 10 projets sont dans une stratégie globale. En plus, il y aura des réalisations dans le domaine des infrastructures aériennes. Pour mieux faire partager ces projets, le Mali et ses partenaires techniques et financiers étaient en réunion de deux jours à Bamako. Les projets présentés par le Mali sont englobés dans une stratégie qu’a présentée le ministère de l’Equipement et du Désenclavement. À l’ouverture des travaux, le Premier ministre a fait savoir que c’est une proposition de l’Etat malien, susceptible de correction, ouvert à des critiques et suggestions. Toutes choses qui ont été faites par les PTF, qui, en plus des projets du Mali, veulent qu’un pont soit construit sur le fleuve Niger à Tombouctou, ainsi que des voies de raccordement aux routes principales. Ce qui fera un budget global de 600 milliards de Fcfa qui sera financé par le Mali et ses partenaires. Le souhait du gouvernement est de voir les choses s’accélérer afin que les travaux débutent ; le partenaire préconise une segmentation des travaux pour qu’ils puissent être exécutés même en cas d’insécurité. Ils ont pris l’exemple sur la route Niono, Gouma Koura, Tombouctou, qui est en construction malgré l’insécurité en des parties.
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