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Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath : «Le coup d’Etat de Sanogo a eu une conséquence désastreuse sur les capacités opérationnelles de nos troupes»
Publié le mercredi 30 mars 2016  |  Le Reporter
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© aBamako.com par Momo
Point de presse du collectif pour la Défense de la République
Bamako, le 23 octobre 2014 au carrefour des jeunes. Le CDR, lors d` un point de presse, a demandé que justice soit faite sur l’affaire de surfacturation sur les achats de l’avion présidentiel et des équipements militaires.




22 mars 2012/22 mars 2016. Voilà 4 ans, jour pour jour, que le capitaine Amadou Aya Sanogo, catapulté général par la suite par le président Dioncounda Traoré, a mis le pays dans le trou en commettant le coup d’Etat le plus débile du monde. Pour amener les Maliens à tirer toutes les conséquences de ce triste événement, le président du Collectif pour la défense de la République, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, a organisé le mardi 22 mars 2016, au Carrefour des jeunes, une conférence de presse.

L’objectif de cette conférence de presse était pour dire «Plus jamais de coup d’Etat au Mali». Un coup d’Etat étant anti-démocratique et une insulte à la mémoire de toutes les victimes de la révolution de mars 1991 au Mali. Selon le président du Collectif pour la défense de la République, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, après 20 ans de démocratie, il ne devait pas avoir de coup d’Etat dans notre pays. Il dira qu’en faisant partir Moussa Traoré en 1991 et en adoptant le régime démocratique, en lieu et place du régime mono-parti, le Mali a souscrit à un mode de gestion qui prévoit les voies et moyens d’accession au pouvoir et des voies et moyens de revendication, de dénonciation selon nos aspirations, outre que la violence.

De ce fait, «nous nous sommes dit que le coup d’Etat ne peut aboutir qu’à l’exclusion, à la frustration et à la canalisation qui ne peuvent, à long terme, que déboucher sur des crise graves. Pour prévenir d’éventuelles crises sociales, politiques et institutionnelles, nous nous sommes doté des textes qui garantissent la stabilité institutionnelle, en évitant toute accession brutale au pouvoir», a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter que 20 ans après, des militaires qui prétendent être mécontents, sous-formés, aient pu user des moyens, en dehors de la loi, pour tout mettre à plat et s’imposer à la volonté du peuple malien. «Cela ne saurait être accepté dans une démocratie». Pour Mohamed Youssouf Bathily, «si des militaires censés protéger les institutions ont pu faire fi de tout cela et porter atteinte à la République, il y a quelque part une part de responsabilité au niveau de la société civile pour n’avoir pas sensibilisé sur les conséquences du coup d’Etat».

Par ailleurs, il a indiqué que le coup d’Etat d’Amadou Haya Sanogo a eu une conséquence désastreuse sur les capacités opérationnelles des troupes au Nord, mais aussi sur le plan politique et économique. «Le 22 mars 2012 a été source de conséquences économiques désastreuses et qui continuent encore à faire des victimes», a-t-il déclaré.

Le président du Collectif pour la défense de la République ajoutera également que le 22 mars 2012 a été une opportunité pour certaines personnes de venir au pouvoir, sans battre campagne et sans projet de société.
Diango COULIBALY
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