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Mise en œuvre de l’accord: l’URD dit non aux autorités intérieures
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.




Sous le signe «un Mali de paix», le parti l’Union pour la république et la démocratie(URD) a tenu le samedi dernier au CICB sa 7e conférence nationale. Le président du Parti, Soumaila CISSE, qui a présidé l’ouverture des travaux de cette conférence, a, comme à l’accoutumée, saisi l’occasion pour charger l’actuel régime qui, selon lui, fournit peu d’effort pour satisfaire l’attente du peuple malien.

Des responsables, des délégués du parti ont pris part à cette rencontre qui avait pour mandat de faire l’état de lieu des activités du parti, de tracer ses perspectives. Outre les militants de l’URD, l’éclat de la cérémonie d’ouverture a été rehaussé par la présence des représentants de différentes formations politiques de l’opposition et de la majorité présidentielle.

L’honorable Soumaïla CISSE, a rappelé l’importance de la rencontre qui se tient à la date commémorative du 25e anniversaire du mouvement démocratique. A cette occasion, après avoir exprimé sa compassion aux familles des victimes de cette révolution, il s’est remémoré du combat du peuple malien à changer de régime UDPM et qui a précipité le départ du président Moussa TRAORE du pouvoir.

D’autre part, a-t-il relevé la pertinence de l’événement, lequel intervient dans un contexte où le pays est confronté à de crises de gouvernance, sécuritaire, entre autres.
Faisant le survol l’actualité du pays, il a déploré le fait que malgré la signature de l’Accord d’Alger par le gouvernement et les groupes armés, la paix ne s’est pas installée, la réconciliation est loin d’être effective, l’insécurité s’étend à l’ensemble du territoire national faisant chaque jour de nouvelles victimes innocentes.

Pour la quiétude dans le pays, le président de l’URD affirme ne pas être insensible à la recherche de la paix au Mali avant de manifester tout son attachement à la stabilité dans le pays. Dans cette veine, il a fait un clin d’œil à la communauté internationale pour son accompagnement en faveur de notre pays et exprimé son soutien à celle-ci dans la lutte contre le terrorisme.
Par ailleurs, en dépit de ses réserves sur l’accord pour la paix, le responsable politique a souligné son désaccord avec le régime concernant la mise en place des autorités intérimaires, qui est prévue dans l’accord pour la paix dont le projet de loi a été déposé à l’Assemblée nationale.

«L’URD ne cautionnera jamais un texte qui jure avec la constitution du pays. L’URD n’acceptera jamais une interprétation erronée de l’accord de paix qui livrerait l’administration des communes, cercles et régions du Nord et les populations à des groupes armés. L’URD ne laissera pas qu’on écarte injustement les élus, notamment là où les collectivités ont toujours fonctionné vaille que vaille, malgré l’insécurité», a déclaré le Chef de file de l’opposition.

S’agissant du statut de l’opposition, le bénéficiaire du texte a estimé que le document n’est pas une avancée démocratique contrairement à des avis partagés par plusieurs observateurs politiques. Il a soutenu que le statut a été autorisé par le régime pour désorienter l’opposition de ses missions de veille démocratique. Et l’élu de Niafunké d’enfoncer le clou en indiquant que le pouvoir central se trompe bien de stratégie avertissant que la création du statut du Chef de file de l’opposition n’y changera en rien dans la volonté de l’opposition de critiquer l’action gouvernementale et les dérives du régime.

«Je voudrais vous rassurer en réaffirmant ici que notre liberté d’opinions et nos prises de positions ne seront pas bradées à l’aune d’un décret», a signalé Soumailla CISSE qui dit ne pas approuver que des cadres de son institution soient nommés en conseil des ministres ou que son personnel de soutien soit entièrement désigné par un ministre.
« Ce décret est tout simplement irrecevable pour nous, et, dans sa forme, et, dans son fonds!», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, cette 7e conférence a été également mise à profit par les femmes et de jeunes pour renouveler leurs instances et ce, à travers la tenue de leur 2e congrès ordinaire.
Aux termes des assises, c’est Abdouraharame DIARRA et Ramatou KONE qui ont été élus à la tête des bureaux des mouvements des jeunes et des femmes du parti.

Par Sikou BAH
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