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Le directeur national de la gendarmerie au sujet du terrorisme:«Il n’y a pas de risque zéro…»
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  Le Prétoire
Sécurité
© aBamako.com par SA
Sécurité au nord du Mali : les militaires ivoiriens de la MISMA foulent le sol Malien.
Samedi 05 mai 2013. Bamako. Un contingent de soldats ivoiriens devant se charger du transport de la logistique est arrivé au camp de gendarmerie Balla Koné sis au quartier Faladié , en attendant son déploiement à Sévaré.




Selon le Col-major Satigui Moro Sidibé, on n’est jamais suffisamment prémuni contre le terrorisme. Le plus important, dit-il, c’est d’anticiper ou, à défaut, être réactif.
Le jeudi 24 mars 2016, le Directeur national de la gendarmerie, le Col-major Satigui Moro Sidibé, était face à la presse. Ce fut une occasion pour lui d’échanger avec les médias sur les missions de la gendarmerie, mais surtout sur les défis qui se posent à elle. Ainsi, après une brève présentation de ce corps d’élite des forces armées et de sécurité maliennes, le Col-major Sidibé a rappelé que dans un pays contre le nôtre, où l’Etat n’a pas les moyens de son développement et de son plein fonctionnement, la gendarmerie se contente logiquement des moyens que les autorités mettent à sa disposition pour donner le meilleur d’elle-même. Sinon, l’officier a conscience que la gendarmerie malienne est confrontée à un déficit de moyens et d’effectifs dont il s’est refusé à dévoiler le nombre, se cachant derrière la confidentialité qui sied au métier de gendarme. «Ce n’est ni le lieu ni le moment de dire le nombre de l’effectif. Nous devons garder un peu de confidentialité sur nos effectifs et nos modes opératoires», a souligné le Col-major Sidibé, rappelant que le danger qui nous guète en ces temps qui courent est planétaire.
Face aux difficultés, le Directeur de la Gendarmerie dit fonder un espoir sur la Loi d’orientation et de programmation militaire (Lopm) non seulement pour mieux étoffer les effectifs, mais aussi pour un meilleur maillage d’un territoire dont les frontières sont suffisamment poreuses. Conformément aux reformes contenues dans la Lopm, il a annoncé notamment la création prochaine des régions de gendarmerie.
L’orateur s’est par ailleurs félicité du rôle que joue la gendarmerie nationale aux côtés des autres forces de sécurité sur différents théâtres d’opération dans le cadre de la lutte contre le terrorisme (de La Terrasse à l’hôtel Nord-Sud de Bamako en passant par les hôtels Byblos de Sévaré et Radisson-Blu de Bamako). Aussi, le Col-major Satigui Sidibé a-t-il rappelé qu’il n’y a pas une seule ville au monde qui soit à l’abri du terrorisme. «Il n’y a pas de risque zéro en matière de terrorisme. Ce qui est important, c’est l’anticipation et la réactivité pour limiter les dégâts», a-t-il dit.
Faut-il rappeler qu’en 1991, les structures organiques de la gendarmerie, issues du décret n°60/219 du gouvernement fédéral, ont été refondues par le décret n°91-465/AN-RM du 27 décembre 1991. Les missions de la gendarmerie revêtent un caractère particulier du fait qu’elle constitue à la fois une force de défense et de sécurité publique. Ses missions peuvent être reparties en trois catégories : les missions de police (les police judiciaire et administrative), les missions de défense (mission de police militaire, la défense opérationnelle du territoire, la mission prévôtale et la protection des points sensibles) et les missions diverses (participation aux services des tribunaux, exécution des décisions de justice).
Bakary SOGODOGO

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