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Mali: premier pari militaire en voie d`être réussi pour une France isolée
Publié le lundi 28 janvier 2013  |  AFP


Le
© Autre presse par DR
Le chef de la diplomatie française, Monsieur Laurent Fabius
Ministre d`État, ministre des Affaires étrangères et européennes


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PARIS - La France semble en voie de réussir son premier pari militaire au Mali, avec une reconquête éclair en trois semaines de villes sous contrôle islamiste depuis l`été, en dépit du manque de réactivité de ses alliés européen et américain qui pourrait laisser des traces.

"Les choses se passent comme prévu et ce qui est important c`est que le
Mali, petit à petit, est libéré", a résumé lundi le chef de la diplomatie
française, Laurent Fabius.

Pour faire tomber les villes stratégiques de Gao et Tombouctou, l`armée
française a mis les moyens: avions-bombardiers, hélicoptères, blindés, forces
spéciales... Il n`y a pas eu de réel affrontement et la fuite des islamistes a
semblé un peu éperdue comme en témoignent les armes laissées sur le terrain,
dont de redoutés missiles sol-air.

La guerre n`est pas finie et ne le sera jamais sur l`éradication définitive
du terrorisme, mais la progression française, après des débuts difficiles - un
militaire tué, perte d`un hélicoptère -, apparaît chaque jour plus
confortable. Le verrouillage médiatique des militaires n`est peut-être pas
étranger à cette perception.

Interrogé par la chaîne de télévision France 2 pour savoir si l`armée
française accélérait le mouvement, Laurent Fabius a répondu par la négative:
"Non, les choses se passent comme (François Hollande) les a définies".

Dans "sa guerre contre le terrorisme", la France a cependant pêché sur la
scène internationale en manquant son "rendez-vous" avec l`Europe de la Défense
pour laquelle elle plaide pourtant depuis des décennies.

Paris dément être isolé mais l`a été de facto, le seul réel soutien obtenu
ayant été surtout verbal, à l`ONU, en Europe comme aux Etats-Unis, à
l`exception de quelques avions de transport ici ou là.

"Mieux vaut tard que jamais"

Près de trois semaines après l`ouverture du feu, la nature des besoins a
changé.

A l`origine, à l`appui d`une offensive principalement aérienne, Paris avait
réclamé des ravitailleurs pour ses chasseurs. Après moult hésitations
Washington vient d`y répondre favorablement. "Mieux vaut tard que jamais",
ironise Jean-Pierre Maulny, de l`Institut de relations internationales et
stratégiques (Iris).

Aujourd`hui, le besoin est davantage en matière de troupes pour occuper le
terrain reconquis. Pour cela, celles de la force interafricaine vont être
utiles, couplées à la mission de réorganisation de l`armée malienne par
l`Union européenne, plutôt longue à mettre en route.

Si l`expérience malienne pourrait laisser des traces "conjoncturelles" dans
les relations de la France avec ses alliés, Jean-Pierre Maulny veut croire que
cela ne sera pas "sur le long terme". L`absence de solidarité vient d`une
approche interrogative des partenaires de Paris sur ses objectifs
politico-militaires, explique-t-il.

Lorsque Paris décide de quitter prématurément ses alliés en Afghanistan,
cela peut aussi laisser des traces, a jugé récemment un député britannique
afin d`expliquer le peu d`empressement de Londres - et de ses armées - à aider
Paris.

Pour la France, l`enjeu de la deuxième phase qui s`ouvre et s`accompagne
d`un processus d`aide politique et financière à Bamako est crucial.

Des troupes africaines de plus en plus nombreuses permettront à
l`ex-puissance coloniale d`alléger son dispositif - quelque 3.000 militaires
français au Mali actuellement -, et d`apparaître plus en soutien qu`en
première ligne comme aujourd`hui.

"Nous ne voulons pas nous enliser", a martelé lundi le chef de la
diplomatie française. "Nous tirons les leçons de toute une série de conflits
et il n`y aura pas d`enlisement", a-t-il insisté.

Pour François Heisbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique
(FRS), le plus dur reste encore à faire au Mali: développement économique,
réconciliation nationale, sort des otages français.

prh-bur/alc/sba



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