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Vote de la loi relative aux autorités transitoires dans les régions du Nord : Attention la République de l’Azawad se met en marche
Publié le vendredi 1 avril 2016  |  CARREFOUR
séssion
© aBamako.com par A.S
séssion à l`AN
Bamako, le 25 février 2016 une loi a ete vote sur le Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme




Le Ministre de la Décentralisation et des Réformes de l’Etat, un touareg bon teint se bat comme un beau diable pour être coûte que coûte installer des autorités transitoires dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Lors de la formation du Gouvernement le 10 janvier 2015, les maliens ont formulé plusieurs réserves concernant l’attribution de ce poste stratégique à un touareg sur lequel l’opinion a des doutes concernant sa loyauté à la République du Mali.

Ce doute semble se confirmer de jour en jour avec la pression qu’il met sur les Partenaires Techniques et Financiers, toutes ses relations et les partis politiques pour la mise en place d’un plan machiavélique injuste, partiale et loin d’être neutre dans le septentrion malien.

Il s’agit précisément d’un projet de loi adopté par le Conseil des Ministres du 24 février 2016, portant modification de la loi N°2012-007 du 7 février 2012 (modifiée) relative au code des Collectivités Territoriales.



La législation en cours de traitement à l’Assemblée Nationale consacre la substitution des autorités intérimaires aux délégations spéciales. En effet ces délégations spéciales ont joué des rôles importants pendant les périodes occasionnelles où elles ont existé. Ce qui semble être paradoxale, ce n’est seulement qu’avec la rébellion que nos dirigeants à la faveur de l’élaboration de l’Accord d’Alger se sont rendus compte que les délégations spéciales ont présenté des limites au regard notamment de leur taille réduite, de leurs attributions restrictives et de la durée de leur mandat.

Aux yeux de l’ensemble des élus du Mali cette loi est un Cheval de Troie pour saboter le processus de paix. Pendant l’évaluation du projet d’Accord d’Alger, aussi bien les partis politiques et la société civile avaient émis des observations sur le dit document. Par la frilosité, le manque de courage, la cécité politique et la pression de la France sous forme de chantage, IBK n’a pu faire accepter aucun point de ses observations.

Le texte de l’Accord d’Alger a ainsi conservé tous les points amenant notre pays sur la voie de la partition ou à défaut du fédéralisme. Ce nouveau projet de la loi instaurant des autorités intérimaires procède de cette vision pour les gens avertis. Les élus pensent que ce projet de loi est une aubaine que le Ministre Ag Erlaf veut offrir à ses frères et alliés des mouvements armés.

D’ailleurs, pour beaucoup d’observateurs, Mohamed Ag Erlaf est mandaté par les groupes armés, tendance CMA, pour créer les conditions de l’autonomie de la supposée Azawad. En tout cas, notre petite enquête sur la question nous a permis de comprendre pourquoi le Département d’Abdoulaye Idrissa Maïga, présentement Ministre de l’Administration Territoriale a été amputé de la Décentralisation. Réputé pour son intégrité et son intransigeance quand la patrie est menacée, ce consultant et rigoureux leader politique atypique s’était montré intraitable sur la question des autorités intérimaires exigées pour affaiblir l’Etat dans le septentrion malien.

Les élus du nord ont adressé trois correspondances le 25 janvier 2016, au Président IBK pour exprimer leur inquiétude quant à ce projet de loi portant installation des autorités intérimaires dans les Collectives des Régions du nord.

Pour eux, cela procède de la liquidation des partis politiques à travers leurs représentants dans les conseils des collectivités au profit des groupes armés qui ont combattu la République. Cette loi conforte les rebelles dans leur projet de Partition du Mali auquel, ils tiennent toujours.

Le bienfondé de cette loi ne résiste à aucune analyse, ni administrative, ni politique, si ce n’est de créer les outils d’un futur référendum sur l’autodétermination des populations de l’Azawad dans le dessein de la création de la future République de l’Azawad. La paix, mais à tout prix ! Avant de voter cette réforme, les élus de la nation doivent être capables d’expliquer aux maliens pourquoi ces groupes armées, qui ont commis toutes ces forfaitures dans ce même nord du Mali et qu’ils ont livré à Aqmi et aux autres réseaux criminels, doivent aujourd’hui constituer les délégations spéciales qui géreront les institutions locales en attendant des élections ? En tant que représentation directe du peuple, l’Assemblée nationale n’a pas intérêt à jouer avec la vie de cette nation comme ce gouvernement trimbalé dans tous les sens par des renégats. Si le Président IBK et son haut représentant pour les négociations d’Alger, non moins Premier Ministre acceptent cela en l’Etat ils auront poignardé le peuple malien qui leur a fait aveuglément confiance.

Le peuple se serait trompé sur leur compte en ne faisant pas la différence entre un homme politique et un homme d’Etat. Alors qu’il devrait accorder plus de considération à l’homme d’Etat plutôt qu’à l’homme politique. Le peuple a fait le contraire. Un homme d’Etat devrait avoir plus de hauteur de vue sur les problèmes de la nation, sans calculs personnels et démagogiques, parce qu’il est au-delà de la mêlée politicienne. L’homme d’Etat fait passer l’intérêt général avant tout. Il est au service du bien commun c’est-à-dire la République.

Malheureusement le peuple s’est trompé sur le compte de ces hommes politiques. Pauvre peuple du Mali, Pauvre Mali, désintégrez-vous dans votre belle mort par la faut de vos dirigeants. L’histoire retiendra ce qui suit :

‘’Ci-gît dans cette tombe, la République du Mali née le 22 septembre 1960 et morte le 15 juin 2015. Que son âme repose en paix. ‘’

Badou S KOBA
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