Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Le Collectif des partis politiques de l’opposition à propos du projet de loi sur les autorités intérimaires : « Si le projet était voté, cette loi serait un pas de plus vers la partition du pays »
Publié le vendredi 1 avril 2016  |  Le challenger
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




Le collectif des partis politiques de l’Opposition démocratique et républicaine rejette en bloc le projet de loi portant modification du Code des collectivités devant instituer les autorités intérimaires. Il l’a fait savoir hier 30 mars, à la Maison de la Presse lors d’une conférence de presse.
En principe, ce jeudi 31 décembre 2016, l’Assemblée Nationale doit examiner au cours d’une plénière, le projet de loi portant modification de la loi n°2012 du 7 février 2012 portant Code des collectivités territoriales, modifié par la loi n°2014-052 du 14 octobre 2014. Le collectif des partis politiques de l’Opposition démocratique et républicaine rejette en bloc ce texte.

Dans sa déclaration préliminaire, Daba Diawara, Président du Parti de l’Indépendance, de la Démocratie et la Solidarité (PIDS), a souligné que l’adoption de cette loi est un recul pour notre Mali. « Si le projet était voté, cette loi serait un pas de plus vers la partition du pays en instituant en matière d’administration et de gestion des collectivités, deux régimes juridiques distincts ; l’un s’appliquant au reste du territoire national et qui resterait dans le domaine de la loi et l’autre, celui qui est prévu par l’article 2, relevant du domaine règlementaire et ne concernant que les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni appelées par certains Azawad », a-t-il ajouté.

Hamidou Diabaté du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA) ajoutera que si la loi passait à l’Assemblée Nationale, l’opposition pourrait saisir la Cour Constitutionnelle. « Si la Cour reconnaît qu’elle est anticonstitutionnelle, elle sera écartée », a-t-il précisé.

Quant à Soumaïla Cissé, chef de file de l’Opposition et Président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), il a estimé que c’est la raison du plus fort (groupes armés) qui semble prévaloir aujourd’hui. « Tout ce qui est de l’esprit de la paix et de la réconciliation, nous sommes pour. Mais on ne doit pas changer les maires et l’ensemble des conseillers pour les remplacer par des groupes armés sous prétexte qu’il y a un problème d’insécurité. Or, il y a des communes dans le nord, comme chez moi, dont les maires et les conseillers sont toujours à leurs postes. Faudrait-il les chasser, tout simplement parce qu’il y a l’instabilité. Il y a eu des morts en Commune IV et II du District de Bamako, pourquoi on ne prévoit pas également des délégations spéciales dans ces différentes communes ?», s’interroge-t-il.

Selon le chef de file de l’Opposition, le Gouvernement doit purement et simplement retirer cette loi et chercher à appliquer intelligemment l’Accord pour la paix et la réconciliation. « La signature de l’Accord est une chose et sa mise en œuvre, une autre. C’est ainsi que nous ne cessons jamais d’inviter le Gouvernement à une concertation nationale avec toutes les forces vives de la nation », a-t-il souligné.

En ce qui concerne le Forum de Kidal, Soumaïla Cissé a tout simplement répondu que c’est un forum de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) financé par le Gouvernement. Les conférenciers ont enfin invité le Groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique (VRG) à ne pas voter ce projet de loi portant Code des collectivités territoriales au Mali.

Ousmane Ballo
Commentaires