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Cancers du sein et du col de l’utérus: le diagnostic précoce augmente les chances de survie
Publié le vendredi 1 avril 2016  |  Info Matin
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de lancement du Projet 1 du P2RS
Bamako, le 16 décembre 2015 au CICB. Le ministre du Développement Rural a présidé la cérémonie de lancement des activités du Projet 1 du Programme de Renforcement de la Résilience à l`insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. (P2RS)




Le cinquième Congrès de la Société malienne de gynécologie obstétrique (SOMAGO), qui se tient au CICB, a abordé plusieurs thèmes relatifs à la situation sanitaire dans notre pays. Après l’ouverture en grande pompe de l’événement, sous la présidence de la Première Dame, Mme Keita Aminata Maiga, les cancers du sein et du col de l’utérus ont été largement abordés, respectivement par les Pr Dapa A Diallo et Ibrahim Tékété, le mardi dernier. Le cancer étant un véritable problème de santé publique à cause de l’augmentation sensible de la population cible, ces dernières années.

Selon le Pr Dapa A Diallo de la FMOS/FAPH et de l’USTTB (Université des sciences, des techniques et technologies de Bamako, en 2012, 1,7 million de nouveaux cas de cancer ont été enregistrés, à travers le monde.
Quant à la mortalité liée au cancer du sein, elle est de 500 000 décès/an et 69 % dans les pays en développement. Le taux d’incidence est variable, selon les Continents : 99,4/100 000 en Amérique du Nord (standardisée pour l’âge), modérée en Europe orientale, Amérique du Sud, Afrique du Sud, Asie occidentale. Il est plus faible en Afrique. Cependant, selon lui, il y a lieu de s’inquiéter, à cause d’un taux en augmentation. Le taux de survie du cancer du sein est de 80 % (Amérique du Nord, Suède, Japon), 60 % (Pays à revenus intermédiaires) et 40 % (Pays à faibles revenus).
Notre Continent se caractérise particulièrement par son accès limité aux thérapeutiques adaptées, le manque de diagnostic ou son imprécision. En plus de ces facteurs qui rendent le traitement difficile, il y a le manque de données sur l’influence des facteurs environnementaux et d’habitude de vie mal étudiés: impact des engrais, insecticides, dépigmentant, défrisants. A cela s’ajoutent les agents infectieux : VIH, paludisme, micro-biome ; l’activité physique, les antécédents médicaux, les agents toxiques, facteurs aliments (alcool).
Les innovations devront prendre en compte, selon le Pr Diallo, la recherche clinique (approches thérapeutiques innovantes) ; la formation : (diagnostic plus précoce) ; l’Information et la communication pour le changement favorable des comportements (ICC) et la mise en place de politiques d’accès équitable des malades aux soins spécifiques: curatifs et palliatifs.
Quant au Pr TEKETE, il a lui aussi déploré le faible niveau de connaissance de l’infection à HPV et le niveau du taux brut de dépistage qui est de l’ordre de 93,6 % dans les pays développés contre seulement 44,7 % en Afrique.
Les deux conférenciers ont évoqué la nécessité de l’approfondissement des recherches sur ces infections avant d’inviter les pouvoirs publics à aider à la mise place d’un véritable partenariat avec les organisations et organismes spécialisés internationaux pour faire face au fléau, qui fait de plus en plus de ravages au sein de la population active.
Selon des statiques officielles, au Mali, en 2000, le cancer du sein a représenté 5,7 % de l’ensemble des cancers diagnostiqués à l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) et en 2001, ce taux était de 7,6 %. De 2002 à 2005, ce cancer a représenté le 1er des cancers gynécologiques dans le service de chirurgie « A » de l’Hôpital national du Point G.
Le cancer du sein est une affection qui survient à un âge relativement jeune au Mali. En effet, 64,6 % des patients ont souvent entre 35-54 ans. Le cancer du sein peut survenir à n’importe quel moment de la vie d’une personne indépendamment du sexe ou de l’âge, selon les spécialistes.
L’étiologie des cancers du sein est très mal connue, cependant plusieurs facteurs de risque ont été liés à des facteurs hormonaux, sociaux et aux antécédents personnels et familiaux. Son traitement nécessite souvent une mammectomie, d’où l’intérêt d’un diagnostic précoce, gage d’une chance de guérison. Le traitement le plus utilisé est la chirurgie associée ou non à une chimiothérapie. En effet, confirment de nombreux spécialistes, la chirurgie et la chimiothérapie conduites adéquatement, et à temps opportun, demeurent les meilleures façons de réduire les complications (métastases) et d’assurer une meilleure qualité de vie.
La survie aux cancers du sein, quelle que soit la forme histologique, dépend donc de son stade de découverte, de la qualité et de la célérité du traitement.

Par Sidi Dao
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