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Congrès de l’Aips –Afrique au Mali : Le président de l’AJSM fait le point
Publié le lundi 4 avril 2016  |  L’aube
5ème
© aBamako.com par A S
5ème congrès ordinaire de l`AJSM au Gouvernorat de Bamako
5ème congrès ordinaire de l`AJSM au Gouvernorat de Bamako, le 14 Novembre 2015




Notre pays abritera du 14 au 16 avril prochain le congrès annuel de l’Association Internationale de la Presse Sportive- Afrique (AIPS- Afrique). Ce grand rendez-vous de la presse sportive regroupera quarante pays. Déjà le comité national d’organisation dirigé par le président de l’Association des Journalistes Sportifs du Mali (AJSM), Oumar Baba Traoré est à pied d’œuvre pour la réussite de l’évènement. Dans un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, il fait le point des préparatifs et se prononce sur la crise qu’a connue notre football ces derniers temps.

L’Aube : Monsieur le Président comment se porte l’AJSM, et quelles sont ses motivations pour réussir vos missions ou atteindre vos objectifs ?

Oumar Baba Traoré : Je vous remercie, aujourd’hui l’Association des Journalistes Sportifs du Mali (AJSM) se porte à merveille, et Dieu merci nous sommes en train d’atteindre nos objectifs grâce aux 300 adhérents, sous la houlette d’un bureau exécutif national de 21 membres qui a des démembrements appelés bureau de coordinations régionales de Kayes à Kidal.

Bamako abritera dans quelques semaines, le congrès annuel de l’AIPS- Afrique. Qu’est ce qui a motivé le choix du Mali ?

Le choix du Mali tient surtout à la crédibilité et à la bonne image de la presse sportive malienne à l’extérieur du pays. Il est bon de savoir que l’AJSM a participé à tous les Congrès de l’AIPS et de l’AIPS-Afrique de 2011 à maintenant.

L’on sait que vous-étiez à Doha avec notre consœur de l’ORTM Coumba NIAMBELE, quand on annonçait que notre pays abritera ce congrès, quelle a été votre réaction ?

J’avoue qu’à chaud j’ai eu un sentiment de joie, de satisfaction et de légitime fierté. Mais cette ferveur a vite cédé la place à un sentiment de forte responsabilité et de peur par rapport à la bonne tenue de ce congrès sur les berges du fleuve Niger.

Association bénéficie-t-elle de la caution des autorités maliennes ?

Avant de partir à Doha, nous avions entrepris des démarches auprès de certaines autorités. C’était pour leur faire part de nos vœux d’accueillir ces assises à Bamako. Déjà, notre pays avait été désigné en septembre 2015 pour abriter les 17, 18 et 19 décembre 2015 ce congrès. Mais à cause des malheureux événements survenus à l’hôtel Radisson Blu le 20 Novembre 2015, l’événement a été annulé. Ce qui n’a pas du tout entravé nos ambitions, ou entrainer un découragement. Autrement dit, nous sommes restés dans la dynamique de l’organisation dudit congrès, avec bien sûr l’aval des autorités comme je l’ai dit plus haut. Donc, je n’avais pas d’appréhensions en ce qui concerne la caution morale des autorités.

Le département des Sports vous a-t-il promis un soutien ?

Oui, nous avons le soutien ferme du département de tutelle ainsi que celui de l’ensemble des autorités de la république.

Vous avez entrepris des démarches pour solliciter des aides, où en sommes-nous avec ces initiatives ?

Les appuis ont commencé à tomber mais pour le moment à un rythme très faible pour un budget de 35.600.000 F CFA. Mais je ne désespère pas, car la cause est avant tout malienne.

Qu’est-ce qu’il vous faut pour relever le défi lié à l’organisation de cet événement?

L’implication totale de l’ensemble des autorités du pays, la participation des sociétés et entreprises publiques et privées, l’implication des journalistes maliens en général et des journalistes sportifs en particulier.

Avez-vous une idée du menu de ce congrès ?

Ce congrès de l’AIPS-Afrique se tient pour faire le bilan des activités de l’année 2015, et projeter sur celles de 2016. Il regroupera quarante pays, avec comme invités d’honneurs le président de l’AIPS –monde, l’Italien Jiani Merlot, de celui de l’Asie, du Sénégalais Pape Diouf, du PDG de la compagnie Royal Air Maroc, et celui de la Marocaine des jeux, du président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, l’Ivoirien Lassana Palenfo. Par rapport à l’organisation même du congrès et pour que les attentes soient comblées, nous avons retenu trois hôtels : l’hôtel Onomo qui accueillera les délégués, l’hôtel Salam qui abritera les travaux, et l’hôtel Radisson Blu où se tiendront les cérémonies d’ouverture et de clôture

Revenons à la crise que connait notre football depuis plus d’un an, l’opinion n’a pas senti l’AJSM, ni dans la médiation, ni dans une proposition de sortie de crise. Pourquoi cette inertie, si l’on sait que les journalistes sportifs sont la vitrine du sport en général, et en particulier du football ?

Je tiens d’abord à rappeler que notre rôle n’est pas de faire la médiation, cela incombe à une autre structure, il s’agit précisément du CNOSM (Comité National Olympique et Sportif du Mali). C’est à dire que chacun doit rester dans son rôle. Tout de même, je reconnais malheureusement, en ma qualité de président de l’AJSM que les journalistes sportifs, dans une grande majorité ont pris position dans cette honteuse crise, foulant au pied les prescriptions de l’éthique et de la déontologie. Courageusement, je reconnais notre part de responsabilité dans l’aggravation de la crise.

Si on vous demandait de faire une proposition définitive de sortie de crise, qu’est ce que vous proposerez ?

Très clairement, je demanderai à la grande chaine du football malien de se retrouver en plaçant le Mali au-dessus des intérêts personnels et de tout. Par la même occasion, j’exhorte la presse sportive à bien accompagner la médiation qui, à mon avis, n’est pas totalement arrivée à terme.

Si le Ministre des Sports avait pris ses responsabilités dès le début de la crise, l’affaire serait au TAS, ou à l’Assemblée Nationale ?

Aujourd’hui la crise a commencé à se décanter, donc je préfère m’appesantir sur les dispositions de renforcement de l’accord obtenu entre les parties. Et à moyen terme, je propose l’organisation des états généraux du football malien pour que plus jamais, notre sport roi ne soit victime d’une telle crise qui ne l’honore pas.

Lors de la nuit AJSM dans votre discours de bienvenue vous étiez apparemment touché par le décès de notre confrère Albert FALL, mais au-delà de ce discours émouvant, est ce que le bureau de l’AJSM pense déjà à un fonds social pour apporter un soutien financier ou matériel aux familles des journalistes sportifs disparus ?

Permettez-moi de m’incliner encore une fois devant la mémoire du regretté Mohamoud FALL dit Albert et à travers lui tous nos disparus. Ce n’est pas à cause du décès de ce valeureux jeune reporter, mais j’ai l’honneur d’affirmer que le fond social de l’AJSM sera bien lancé courant 2016. Il est programmé en bonne place dans le plan d’action de l’association et déjà mon cabinet s’active pour cela avant sa validation par le Bureau Exécutif National de l’AJSM.

L’AJSM est présente de Kayes à Kidal, comment le bureau fait pour coordonner ses activités avec tous ces démembrements régionaux ?

C’est l’occasion pour moi de remercier l’ensemble des coordinations régionales de Kayes à Kidal qui ont été renouvelés, et qui sont en train d’abattre du bon boulot. Nous sommes en contact permanent avec nos bureaux régionaux. Le bureau leur informe à l’instant de tous les actes qu’il mène, et vice versa. C’est cela qui fait la beauté de la collaboration pour une réussite des missions à nous confier. Le plan d’action prévoit la délocalisation de plusieurs activités du Bureau Exécutif National à l’intérieur du pays.

Revenons au Badialan III, votre quartier d’adoption et de résidence, vous êtes beaucoup attaché aux jeunes. Pourquoi?

Rires, le Badialan III me tient beaucoup à cœur. Il m’a vu grandir et je dois tout à ce quartier, raison pour laquelle je suis très attaché à sa jeunesse. Je peux vous assurer que toutes les actions que je pourrais entreprendre, rentrent dans le cadre normal des choses et n’ont aucune visée politique. J’ai beaucoup de respect pour les hommes politiques et je les exhorte à persévérer dans la politique de développement du pays. Quant à moi je suis un pur produit du sport et je resterai comme tel.

Et votre surnom d’entraîneur, comment il est venu ?

Mon état d’handicapé physique ne m’a pas du tout écarté des terrains de foot, depuis mon jeune âge, j’ai joué avec passion le rôle d’entraineur dans l’équipe du quartier, ce qui fait que tout le quartier m’appelle ‘Entraineur’.

Propos recueillis O. Roger Sissoko
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