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Oumar Mariko depuis le Forum de Kidal : «Certains ministres ont manqué de vision. Ils ont tout foutu en air. Moi à la place d’IBK je les aurait renvoyés »
Publié le lundi 4 avril 2016  |  L’Humanité
Oumar
© Autre presse par DR
Oumar Mariko




Avant la fin des travaux du fameux Forum de Kidal, nous avons joint sur place, le député Oumar Mariko et non moins président du parti SADI. Il a accepté volontiers d’échanger avec nous à bâtons rompus sur les raisons de sa participation au Forum de Kidal. Nous avons évoqué avec l’élu de Kolondiéba les causes et les conséquences de la non-participation des représentants de l’Etat au Forum.
Il a aussi accusé le ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadou Konaté d’être à la base de toute la cacophonie qui a précédé la tenue du Forum. « Le ministre Konaté a tout foutu en l’air. Je n’ai pas peur de le dire. »
Avec le franc-parler qui lui sied, Oumar Mariko n’est pas allé avec le dos de la cuiller. Ils accusent sans détour certains ministres qui ont raté une occasion inouïe de renfoncer la cohésion et la fraternité entre les différentes communautés du nord de notre pays.
A la question de savoir s’il a pris part au Forum de Kidal au nom de la majorité présidentielle. Sans ambages, il a dit ceci : « Je suis venu au nom du parti SADI pas au nom de la majorité présidentielle.» Et d’ajouter : « Je suis un président d’un parti responsable qui a une vision sur la question. »
« J’ai tenu un discours devant plus de 1000 personnes : des touaregs, des arabes, des sonrhaïs etc. Quand je suis sorti de la salle, les jeunes n’ont entouré, ils m’ont félicité. Pour eux, je suis un modèle, une fierté. », a-t-il soutenu.
Selon lui ni la majorité, ni l’opposition n’a de vision concrète sur la question. « Le seul parti qui a une vision sur la question du Nord Mali, en dehors du parti SADI, est le Parena », a-t-il reconnu avec honnêteté.
Pour le député, l’Etat a fauté sur toute la ligne. « Le ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Hamadou Konaté, celui de l’Administration Territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga et celui de la Réconciliation Nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed ont manqué de vision. Ils ont tout foutu en air », a dénoncé l’élu de Kolondiéba. « Moi à la place d’IBK je les aurait renvoyés », a-t-il poursuivi.
C’est l’attitude du ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf et du ministre de la Réconciliation Nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed que le député a déploré. Ces deux ministres connaissent bien la question. Ils connaissent bien les problèmes du Nord de notre pays. Ils se sont laissés embobiner par le ministre Konaté qui semble être la cheville ouvrière de l’organisation du forum de Kidal.
Selon lui, 400 millions FCFA sont sortis des caisses de l’Etat, En plus, le ministère de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord et celui de la Réconciliation Nationale ont débloqué 100 millions FCFA pour la CMA et 100 millions FCFA pour la plate-forme. Comment peut-on mettre de tels montants à la disposition des groupes protagonistes pour une rencontre qu’on boude après. C’est à la fois impensable et irresponsable.
L’honorable Oumar Mariko, nous a expliqué que c’est lorsque, certains participants ont quitté la Mauritanie, l’Algérie, pour certains, la Libye et le Burkina-Faso, d’autres, que les autorités ont demandé le report du Forum. Alors que ces participants-là avaient déjà engagé des frais. Les préparatifs étaient tellement avancés qu’un éventuel report serait préjudiciable. Ensuite, les raisons évoquées par les autorités ne tiennent pas. Comment peut-on faire de la présence des symboles de l’Etat ainsi que celle de son armée à Kidal, la condition sine qua non de sa participation au Forum. Alors que les différents groupes organisateurs y compris l’Etat se reconnaissent bien dans l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali. Un Accord qui reconnaît l’intégrité du territoire, le caractère laïc de la République, la reconnaissance d’une seule armée etc. Ce sont les bases saines de réflexion et de discussions sérieuses pouvant faire avancer la paix et la réconciliation. Mais, l’Etat a manqué encore une fois une occasion de relancer le processus de paix en panne.
Rassemblés par M.M.B
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