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ENQUETE: Périmètre maraicher de SAMANKO: L’ambition d’en faire un modèle au Mali
Publié le mardi 5 avril 2016  |  MALI sadio




Le périmètre maraîcher de Samanko, s’il est bien géré, il pourrait approvisionner le district de Bamako et environs en légumes de qualité. Il regorge des potentialités, pour ravitailler les bamakois en temps réel en légumes, vu sa situation géographique et sa dotation en infrastructure moderne.
Les maraîchers paient régulièrement leur redevance et que les membres de la coopérative font une bonne gouvernance, en gérant de façon transparente la cotisation mensuelle. Bonne nouvelle !

Avec les efforts consentis par l’Etat, si l’on parvient à doter ce périmètre de groupes de pompage de marque exceptionnelle tout mettant en place un comité de gestion, tout ira pour le mieux. Sinon, l’Etat a fortement appuyé la coopérative des maraîchers de Samanko. Les parcelles du périmètre seront données aux vrais jardiniers. Il faut renforcer les capacités des responsables de la coopérative et organiser la vente des légumes. Là, le problème sera réglé.

Selon le Président de la Coopérative, ce périmètre a un chiffre d’affaires d’un milliard six millions de FCFA par an. Il connaît trois saisons par an.

Il pourrait être une source d’inspiration au Mali. Ce périmètre, s’il est bien exploité et s’il y a du sérieux chez les responsables, avec la maîtrise de l’eau, certains pays de la sous-région viendront s’inspirer de l’expérience du Mali.

L’ambition du Directeur national de l’Agriculture, Moussa Camara, est de faire du périmètre maraîcher de Samanko un modèle au Mali. L’Etat a fortement appuyé la coopérative des maraîchers de Samanko. Il revient à ces maraîchers de mieux utiliser l’instrument mis à leur disposition pour alimenter la ville de Bamako en légumes et générer des revenus. Une partie de ces revenus doit être investie dans les frais d’entretien du périmètre. Au terme d’années de production, il doit se prendre en charge, être indépendant des appuis de l’Etat, a-t-il indiqué.

Le périmètre maraîcher a été installé en 2005 par le Gouvernement du Mali et la Coopération Technique Belge.

Le périmètre était destiné initialement aux maraîchers évoluant dans la ville de Bamako. Faut –il le rappeler ? Ces maraichers très expérimentés étaient confrontés à plusieurs problèmes, dont l’insécurité foncière et les inondations des parcelles.

Il s’agissait de trouver un site convenable et approprié, pour recevoir les maraîchers déguerpis de la ville de Bamako, afin qu’ils puissent poursuivre leur activité. La pratique du maraîchage ne s’accommode pas avec le phénomène de l’urbanisation, qui a connu un essor dans certaines agglomérations.

L’installation des maraîchers sur le site de Samanko était aussi le prélude au développement de l’agriculture périurbaine. C’est dans cette optique que le projet d’Appui au Développement de l’Agriculture Périurbaine(PADAP) a été mis en œuvre, à la faveur d’un financement de la Coopération Technique Belge.

La Direction Nationale de l’Agriculture et le partenaire belge avaient considéré le PADAP comme un périmètre-pilote, devant servir de modèle pour d’autres sites à aménager.

Les superficies aménagées sont estimées à 100ha et elles sont exploitées par 332 maraîchers, dont le noyau de maraîchers déguerpis de Bamako après l’année 2000.

Le coût total de cet important périmètre est de 2milliards FCFA financé par la coopérative belge et le budget national.

Les infrastructures réalisées portent sur : le système d’irrigation (station de pompage, réseaux d’irrigation, maisonnettes, etc.), le hangar, la clôture de 100ha, les bureaux pour la coopérative et le recouvrement par la Direction nationale de l’Agriculture d’un crédit de la CTB auprès de la CMDT dont une partie (31 millions) a été utilisée pour une parcelle et avoir accès au fleuve.

Le financement belge a été clôturé en 2012 et le Mali a continué à accompagner les maraîchers à travers des ressources prélevées sur BSI.

Il faut signaler que l’engrais PNT (1million FCFA), de la fumure organique, des semences maraîchères ont été mis gratuitement à la disposition des maraîchers.

Un véhicule pick-up a été temporairement affecté à la coopérative, pour faciliter les déplacements vers le site de Samanko.

La coopérative bénéficie également de l’appui –conseil de la DNA et d’un agent de la DRA de Bamako.

Dans le domaine l’organisation, la coopérative, qui a distribué les parcelles, a bénéficié de l’appui de la Chambre Régionale d’Agriculture du district de Bamako.

La mission de la coopérative consiste essentiellement à : exploiter / valoriser le périmètre, s’acquitter des charges liées à la facture d’eau et vendre les produits sur le marché de la capitale.

Si l’Etat, à travers la DNA, a accompli ses missions, il n’en est pas de même pour la coopérative.

En effet, malgré la mise en valeur des sites et la vente des produits, la Coopérative avec ses 332 exploitants, n’arrive pas à payer de façon régulière l’eau à l’EDM.

La DNA, à travers le coordinateur du projet, a tout le temps intervenu auprès de l’EDM en espérant que la Coopérative va s’organiser et s’acquitter des factures d’eau.

A la dernière rencontre Coopérative –DNA-CRA, tenue en janvier 2016, il a été démontré que si chacun des maraîchers payait par mois 5.000FCFA -10.000FCFA, la coopérative pourra prendre en charge les frais liés à l’eau d’arrosage.

Les maraîchers doivent abandonner l’esprit d’assistés, pour devenir des véritables entreprises résolument trouvées vers le marché. Les perspectives de cet périmètre s’articulent autour de certains axes : la préparation d’un dossier de crédit à octroyer aux maraîchers, l’étude pour l’installation des infrastructures de pompage et le développement du maraîchage-bio sur les murets.

Au regard des potentialités et opportunités qu’offre le périmètre (présence de l’eau, marché, expériences des maraîchers, nombreux appuis de l’Etat, présence d’un encadrement, etc.), l’objectif signale est plus qu’atteignable. Ce périmètre à lui seul permet aux exploitants d’être indépendants et de développer leur secteur.

David Keita
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