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Il faut le dire sans rancune : quand l’opposition parlementaire se débine !
Publié le mercredi 6 avril 2016  |  Delta News
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




Les animateurs de l’opposition dans sa frange extra-parlementaire, que certains traitent d’agitateurs se font si remarquer par leur pugnacité et leur esprit d’initiative qu’ils agacent souvent le pouvoir. Malheureusement, ceux de sa frange parlementaire ne sont pas aussi mordants, ce qui fait que les débats à l’Assemblée nationale passent inaperçus.
Cependant, la session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui vient de s’achever le jeudi 31 mars 2016 après l’adoption de la loi sur les autorités intérimaires a quelque peu débridé et animé l’atmosphère à la place de la République où depuis fort longtemps, les honorables députés nous avaient habitués à des débats ternes et ennuyeux.
Le jeudi 31 mars, le ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf a dû utiliser tout son savoir- faire pour ne pas paraître ridicule devant les députés de l’opposition qui voulaient l’amener sur le terrain des termes des accords de paix en dénonçant leur anti-constitutionnalité.
Lui voulait rester dans le cadre de l'adoption du projet de loi portant modification de la loi n° 2012-007 du 07 février 2012 modifiée portant Code des collectivités territoriales. Ces tours de passe-passe entre ministre et parlementaires se sont finalement terminés en queue de poisson car l’opposition a finalement abandonné le terrain arguant qu’on lui a retiré le droit à la parole, quand le président Issiaka Sidibé passa au vote du projet de loi.
Le hic pour l’opposition, c’est qu’en amont, les amendements opérés et auxquels elle a participé à travers la commission des lois ne lui laissaientt pas grand champ à livrer un débat qui modifierait de façon significative le projet amendé. Elle le savait. Sa tactique dilatoire- de bonne guerre du reste- qui consistait à ramener pour la énième fois le ministre Ag Erlaf sur le terrain de l’Accord d’Alger ayant échoué, n’ayant proposé aucune alternative au projet de loi, elle a choisi la solution la plus facile : celle d’abandonner le terrain à l’adversaire.
Nous remarquons malheureusement que l’opposition manque de feeling à certains moments importants de débats sur l’avenir de la nation. Il en a été ainsi quand elle pratiqua la politique de la chaise vide lorsqu’en février 2015 au moment crucial des négociations, le Premier ministre a invité société civile et partis politiques à débattre de la question. Elle a ainsi raté une bonne occasion d’exposer son point de vue qui aurait pu impacter sur la vision de certains participants à cette rencontre.
Concernant la loi sur les collectivités, puisqu’il n’était pas question pour les députés de l’opposition de voter pour ce projet de loi, alors deux alternatives s’offraient à eux : soit voter contre, ou s’abstenir, car à notre sens, la troisième solution, l’abandon de la salle dans un tel contexte, ne pouvait signifier qu’une débine. Cela a été malheureusement leur choix.
Wamseru A. Asama
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