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Autorités intérimaires au nord : la loi de tous les dangers
Publié le mercredi 6 avril 2016  |  Le Procès Verbal
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




L'opposition a rejeté la loi votée le 31 mars 2016 pour des motifs juridiques. Mais ce texte présente bien d'autres dangers...
L'opposition malienne, représentée par son chef de file, Soumaila Cissé, a tenu le 30 mars à la Maison de la Presse de Bamako, une conférence de presse. Dans une déclaration commune lue par Daba Diawara, le chef du PIDS, l'opposition soutient que si la loi sur les autorités intérimaires est votée, ce sera un recul démocratique car elle substitue des organes désignés par l'administration aux conseils communaux, conseils de cercle, conseils régionaux et au conseil du District élus et dont les mandats ont été prorogés par la loi n°2015-047 du 7 décembre 2015 jusqu'à la mise en place de nouveaux organes élus. La loi, aux dires de l'opposition, marginalisera aussi les partis politiques dans la gestion des collectivités en ce que les autorités intérimaires seront issues des services déconcentrés de l'Etat et de la société civile. La loi violera également la Constitution car le Haut Conseil des Collectivités, contrairement à l'article 90 du texte fondamental, n'a pas donné son avis là-dessus.
Surtout, l'opposition estime que cette loi consacrera la partition du Mali en instituant, en matière d'administration et de gestion des collectivités, deux régimes juridiques distincts, l'un s'appliquant au nord, et l'autre au reste du territoire national. La loi permettra, selon la déclaration de l'opposition, le partage du pouvoir entre des autorités habilitées par la Constitution (le président de la République, l'Assemblée nationale et le gouvernement) et d'autres autorités qui n'ont aucune base constitutionnelle ( les groupes armés). En effet, les autorités intérimaires dans les régions de Gao, de Tombouctou, de Kidal, de Ménaka et de Taoudéni seront désignées par le gouvernement, la Coordination des Mouvements de l'Azawad (rébellion), la Plateforme (mouvements armés d'autodéfense) et les autorités traditionnelles. En conséquence, l'opposition a appelé son groupe parlementaire à ne pas voter cette loi. La consigne de l'opposition a sans doute été respectée puisque le 31 mars 2016, seuls 103 des 147 députés ont voté la loi.
La loi de tous les dangers
Ce que l'opposition ne dit pas, c'est qu'au-delà des aspects purement juridiques, la nouvelle loi marque un renoncement de l'Etat à ses prérogatives de puissance publique. Au sein des collèges intérimaires qui administreront les collectivités du nord, les voix de l'Etat seront ultra-minoritaires en face de celles de la CMA, de la Plateforme et des autorités traditionnelles inféodées à ces groupes armés. Les décisions, même sécuritaires, seront donc prises contre l'avis de l'Etat sur un territoire qui est pourtant censé appartenir au Mali.
Il y a pis:

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