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Iyad Ag Ghali serait-il mort ?
Publié le dimanche 10 avril 2016  |  liberte-algerie.com
Iyad
© Autre presse
Iyad Ag Ghali




Les États-Unis ont mis à prix la tête d’Iyad Ag Ghali à 5 millions de dollars. Mais, jusqu’à maintenant, aucune trace de cet ancien chef rebelle targui qui a versé dans le terrorisme début 2013, et dont le groupe Ansar Eddine a revendiqué plusieurs attaques dans le nord et le centre du Mali.

Iyad Ag Ghali serait mort depuis le 5 avril 2015, a rapporté le portail d’information malien Malijet hier. Le redoutable chef terroriste d’Ansar Eddine, un des sanguinaires maliens les plus recherchés dans le Sahel, aurait succombé à ses blessures à la suite d’un accrochage qui a opposé son groupe à des bandits dans la dangereuse région d’Aguelhok, près de la frontière algérienne, a ajouté le même site. C’est la première fois que des informations font état de la mort d’Iyad Ag Ghali, un proche des leaders du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (Hcua), un des membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion et signataire de l’accord d’Alger).
Le retard pris dans les discussions de paix, dans le cadre du processus inclusif intermalien entre juillet 2014 et mai 2015, était dû en partie à son cas, selon des sources proches de ce dossier. Les membres du Hcua avaient tenté de le blanchir de ses crimes avant de signer l’accord d’Alger, mais leurs tentatives s’étaient avérées vaines.
Si aucune confirmation officielle n’est disponible, la possibilité de la mort de l’ex-chef rebelle targui demeure plausible. Car, comme c’est le cas pour l’autre chef terroriste algérien d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Mokhtar Belmokhtar, déclaré mort à plusieurs reprises, il sera difficile de vérifier la véracité d’une telle information. Néanmoins, selon la presse malienne, Iyad Ag Ghali a été ciblé avec des membres de son groupe “au cours de l’un de ses trajets (…) vers la région de Boughessa”, où il se déplaçait régulièrement. Pour rappel, Ag Ghali avait été touché au pied, lors de combats qui ont eu lieu en 2013 dans le nord du Mali. “Ces derniers mois, son état de santé ne faisait que se dégrader, expliquant, peut-être, son extrême discrétion”, ajoutent des sources maliennes. Mais l’attaque de son convoi à Aguelhok aurait donc eu raison de lui.
D’autres faits accréditent aussi la thèse de sa mort. Depuis quelques mois, le Mali connaît une vague d’attentats terroristes sans précédent. Des attaques revendiquées, dans leur majorité, par Aqmi ou le Mouvement pour la libération du Maçina d’Amadou Kouffa, réputé pour être un des “sous-traitants” d’Ansar Eddine, dans le centre du Mali. Pour les Attentats commis par Ansar Eddine, ils ont été revendiqués via des communiqués transmis à l’agence de presse privée mauritanienne Al-Akhbar, ce qui n’est pas le cas d’Aqmi qui a souvent usé des enregistrements audio et vidéos pour revendiquer ses attaques contre la mission onusienne et les forces armées maliennes. Sommes-nous, en fait, devant la situation vécue par les Talibans qui ont caché durant deux ans la mort de leur chef, le Mollah Omar, décédé d’une mort naturelle dans les montagnes afghanes, pour ne pas saper le moral des groupes terroristes qui lui sont affiliés ? Il semblerait que c’est le cas.


Lyès Menacer
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