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Alpha, le retour
Publié le mercredi 13 avril 2016  |  Le Reporter
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© AFP

Photo: Alpha Omar Konare




Depuis son départ de Koulouba, en juin 2002, Alpha Oumar Konaré a rarement parlé, surtout du Mali. Tout le monde a dit ce qu’il voulait, A.O.K est resté toujours égal à lui-même. Mais ces derniers temps, des hommes politiques le rencontrent ou échangent avec lui lors d’audiences et autres entretiens privés. L’ancien président malien, le premier président démocratiquement élu au Mali, semble n’être pas parti en congé. Encore moins commencer sa retraite politique. Alpha Oumar Konaré n’a pas dit son dernier mot. C’est vrai qu’il a observé le silence pendant les 10 ans d’ATT, la crise au nord avec la chute d’ATT. Alpha prépare son retour : il va parler, il va revenir sur la scène politique. Même si les gens disent qu’il est le grand muet au Mali. Mais il s’est confié à certains de ses visiteurs qu’il compte rebondir. Son silence a une explication. Alpha ne va pas répondre à quelqu’un, encore moins s’attaquer à une gestion, même si beaucoup de choses ont été dites aujourd’hui. En tant qu’acteur du mouvement démocratique, son silence doit avoir une limite. Le professeur Issa N’Diaye a résumé les 25 ans de la démocratie comme suit : Alpha s’est enfermé dans sa prison à Titibougou, il ne dit rien ; ATT a fui pour aller à Dakar, alors que Moussa Traoré est en parade à Bamako. Comme pour dire que le mouvement démocratique est mort.
Iba Konaré, un exemple
De son vrai nom Birama Konaré, mais tout le monde l’appelle Iba. C’est l’un des fils du président Alpha Oumar Konaré. Pendant les 10 ans de son père, il ne s’est jamais montré et n’a jamais fait le tour des cabinets ministériels. Iba ou Birama, c’est avant tout un jeune courageux qui croit en ce qu’il fait. Iba, c’est avant tout un jeune bien instruit, doté d’une bonne éducation familiale. Il a vécu à l’ombre de ses parents, sans se faire voir comme le font certains fils de présidents à travers le monde. Il est titulaire d’une maîtrise en communication et étude des médias et d’un master en communication. Il dirige l'agence Binthily Communication, basée à Bamako, et tenait une chronique dans le Journal Les Echos. Birama Konaré collabore également avec plusieurs autres titres nationaux et internationaux. Il avait réagi en juin 2007 à l’arrestation arbitraire de journalistes maliens. Dans une lettre ouverte très médiatisée et qui aura contribué à leur libération, il dénonçait l’arrestation «injuste» de cinq journalistes et d’un enseignant malien «parce qu’ayant parlé d’une relation entre une prostituée et un président de la République». Il avait indiqué que «ces arrestations prouvent que l’État malien écrase le peuple, le citoyen n’a presque pas de droits», ajoutant «qu’en Afrique, le président a beaucoup trop de pouvoirs et nous avons l’impression que toutes les institutions sont à ses ordres». De nos jours, Iba est à Bamako et se bat dans le monde de la communication. Iba Konaré est un exemple surtout qu’il encourage beaucoup de jeunes en leur montrant la voie de la réussite à travers le travail.

Le Korê ouvert
C’est le vendredi 08 avril 2016 que la fondation festival sur le Niger a lancé sa rencontre culturelle 2016 à Ségou. La cérémonie a été marquée par deux activités majeures, le Korê Baro, une sorte de café littéraire, et la soirée culturelle de la rentrée. Les deux activités ont lieu au centre culturel Korê de Sébougou. L’année culturelle 2016 à la fondation festival sur le Niger a pour thème général «la jeunesse africaine face au défi du numérique». Ce thème central sera développé tout au long de l’année à travers des activités de création, de production et de diffusion. Le premier Korê baro de l’année a porté sur «Ségou d’hier à aujourd’hui». Les deux conférenciers étaient Balla Ballo dit Karamoko, chercheur et conteur qui a fait l’historique de Ségou, alors que le professeur Vincent Koala a jeté un regard sur l’évolution de la ville de Ségou ses 20 dernières années. La soirée culturelle a été animée par Mohamed Doronthié, Hawa Maïga, Sahel Bleus et Mylmo. Le centre culturel Korê est dédié au développement de l’art et de la culture, à la recherche et à la production. Korê a un théâtre dénommé Youssouf Tata Cissé, une scène Mangala, un studio de production, un hall d’exposition, le tout dans l’architecture de Ségou, avec le banco rouge comme dans l’ancienne Ségou.
Monologuer
Lors de la présentation des vœux de l’année 2016, le président de la République IBK avait estimé que les membres du gouvernement doivent communiquer ; parler de ce qu’ils font pour échanger avec les populations. IBK est parti même très loin en disant qu’il faut associer la presse privée à cette initiative. Mais voilà que l’Ortm installe un véritable plateau où les ministres viennent chaque week-end monologuer. Avec des questions connues d’avance, des sujets choisis en complicité avec les ministres. L’Ortm aurait gagné son pari en ajoutant au moins un journaliste de la presse privée. Ce sont deux confrères de Bozola huilés dans la communication gouvernementale qui posent des questions à la demande des invités. Alors que l’œil extérieur allait donner un autre élan à cette émission. Le monologue est total car la population n’a aucune chance de poser des questions aux ministres qui viennent tranquillement «bourrer» les Maliens de mensonges, et partent sans être inquiétés parce qu’ils connaissent à l’avance toutes les questions qui leur seront posées. Les Maliens regardent cette émission avec beaucoup de regrets, parce qu’ils n’ont aucun moyen de participer au monologue de la télévision nationale. Tout cela doit changer avec un vrai débat comme cela se passe dans les autres pays et dans les autres médias d’Etat.

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