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Elections communales et régionales : L’opposition dénonce la fuite en avant du gouvernement et quitte le cadre de concertation
Publié le mercredi 13 avril 2016  |  Le Républicain
Rentrée
© aBamako.com par Momo
Rentrée politique du PARENA
Bamako, le 20 février 2016 le PARENA a tenu sa rentrée politique 2016 au Palais de la culture




Le cadre de concertation ministère de l’Administration territoriale et présidents des partis politiques s’est tenu hier, mardi 12 avril 2016 au département de l’Administration territoriale sous la présidence du ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga. Deux points majeurs étaient à l’ordre du jour : les discussions sur la relecture de la loi électorale et la charte des partis politiques et les discussions sur l’agenda électoral. Mais force est de reconnaitre que les partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique ont boycotté cette rencontre tout en quittant la salle.

Avant de quitter la salle, une déclaration des partis politiques de l'opposition républicaine et démocratique a été lue devant le ministre par le secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Djiguiba Keïta alias PPR au nom du chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la république et la démocratie (Urd). Dans cette déclaration, l’opposition dénonce la fuite en avant qui caractérise l'action gouvernementale et affirme son retrait au sein du cadre de concertation administration-partis politiques. « Nous vous annonçons, Monsieur le Ministre, que nous quittons le Cadre de concertation que vous présidez. Nous y reviendrons le jour où les questions institutionnelles, politiques et électorales seront mises discussion dans une vision globale », a dit PPR.

« Monsieur le Ministre, l'ordre du jour de la réunion de ce mardi, 12 avril 2016, (loi électorale, charte des partis, agenda des élections, chronogramme des élections etc.) démontre éloquemment le refus de votre gouvernement de tirer les leçons des tentatives antérieures d'organiser les communales et les régionales en faisant fi de la situation sécuritaire générale du pays et des engagements pris par ce même gouvernement dans le cadre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger », a indiqué Djiguiba Kéita secrétaire général du Parena et non moins ancien ministre, en face du ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga .

Ce constat dénote la politique de fuite en avant qui caractérise l'action gouvernementale au Mali depuis deux ans et demi, poursuit-il. Et l'ordre du jour de cette réunion montre à suffisance l’incapacité du Gouvernement à avoir une vision d'ensemble des questions institutionnelles et électorales, a avisé PPR au nom du chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, président de l’Urd. Avant d’ajouter que « les partis politiques de l'opposition républicaine et démocratique décident solennellement qu'à partir d'aujourd'hui, ils n'accepteront plus de s'associer à une quelconque concertation qui ne prend pas en compte les vrais problèmes politiques et institutionnels du pays ».

L’opposition face à la presse ce matin
« Dix mois après la signature de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, le gouvernement est toujours au stade de tâtonnement et de tergiversation là où il a pris des engagements explicites pour l'adoption de textes réglementaires, législatifs voire constitutionnels, et pour la révision de la loi électorale de manière à assurer la tenue d'élections au niveau local, régional et national permettant la mise en place et le fonctionnement du nouveau cadre institutionnel prévu par l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger », a souligné le secrétaire général du Parena, PPR.

Par ailleurs, les partis politiques de l'opposition républicaine et démocratique exigent la résolution immédiate des questions relatives aux 900 000 cartes NINA qui, selon le Vérificateur Général, sont de trop et l’introduction de la biométrie dans le système électoral comme c’est le cas dans la plupart de nos pays voisins. Selon l’opposition, « en lieu et place d'une approche globale pour sortir le pays de l'immobilisme, les Maliens assistent à de petits arrangements sur fond de calculs politiciens électoralistes. En conséquence, nous vous annonçons, Monsieur le Ministre, que nous quittons le Cadre de concertation que vous présidez. Nous y reviendrons le jour où les questions institutionnelles, politiques et électorales seront mises à discussion dans une vision globale », a conclu PPR.

L’opposition veut marcher
A noter que l’opposition sera face à la presse ce mercredi matin à 10h à la maison de la presse pour évoquer son retrait du cadre de concertation, la saisine de la cour constitutionnelle du Mali pour l’annulation de la loi sur les autorités intérimaires, et la marche de l’opposition prévue le 23 Avril.

Aguibou Sogodogo
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