Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Attentat en Côte d’Ivoire: des personnes "activement recherchées au Mali" (ministre Intérieur)
Publié le jeudi 14 avril 2016  |  AFP
Rencontre
© Ministère par DR
Rencontre des DG de police des pays de la CEDEAO
Le Ministre ivoirien de la sécurité Hamed Bakayoko a présidé la rencontre des Dg de Police des pays de la CEDEAO plus la Mauritanie, ce lundi 11 Avril 2016, au Bureau Régional d`Interpol à Cocody.




Des personnes ayant des liens avec l’attaque jihadiste qui a fait 19 morts le 13 mars en Côte d’Ivoire sont "activement recherchées au Mali", a déclaré mercredi le ministre ivoirien de l’Intérieur, précisant que 83 personnes au total ont été interpellées depuis l’attaque.

"Aujourd’hui des personnes sont activement recherchées au Mali particulièrement, mais (elles sont) identifiées, ça veut dire qu’elles ne vivent plus comme avant, la terreur a changé de camp", a affirmé Hamed Bakayoko, sans plus de détails sur leur nationalité ou leur nombre, lors d’une cérémonie dans la station balnéaire de Grand Bassam (à 40 km d’Abidjan), théâtre de l’attaque.

Le 27 mars, deux Maliens ayant "activement participé" à l’attentat de Bassam avaient été arrêtés à Gossi et Goundam, des localités situées dans le nord du Mali.

Ces deux personnes "ont reconnu les faits et ont donné des détails sur la préparation", a affirmé le ministre de l’Intérieur.

"Cela nous a permis de démonter leurs cellules dormantes. Aujourd’hui ce sont 83 personnes qui ont été interpellées, dont 16 qui ont un lien direct avec l’attentat. Les autres (ont) des liens plus ou moins apparents donc on a besoin de faire des vérifications", a-t-il annoncé, appelant à "lutter contre
la radicalisation des jeunes".

Selon Hamed Bakayoko, l’enquête a permis de reconstituer la journée des jihadistes avant l’attaque du 13 mars.

"Ils sont venus à Bassam, ils ont loué une chambre à l’hôtel Zion, en jean, après (ils) ont pris des glacières, sont allés sur la plage comme des touristes, et à un moment donné ont commencé leur action néfaste", a-t-il expliqué.

"Avant ça, nous savons qu’ils ont loué une maison à Adjouffou, nous avons vu la maison, une petite villa pour 6 personnes. Nous savons quand ils sont rentrés, avec quelle voiture", a assuré le ministre.

L’attentat de Bassam a durement éprouvé le secteur de l’hôtellerie dans la station balnéaire.

"Pendant des semaines, c’est des commandes qui sont annulées et si les hôtels ne sont pas capables de trouver des ressorts pour repartir, ils vont couler", a averti M. Bakayoko, annonçant que le gouvernement va "organiser des séminaires, des symposium, des grandes rencontres qui renforcent l’économie de Bassam pour que Bassam puisse relever la tête".

Le 13 mars, trois jihadistes, tués pendant l’attaque, avaient remonté la plage de Grand-Bassam, puis pris d’assaut plusieurs restaurants en tirant au hasard, tuant 19 personnes.

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l’attaque perpétrée en réponse à l’opération antijihadiste au Sahel menée par la France et ses alliés. La Côte d’Ivoire a aussi été visée pour avoir livré quatre membres d’Aqmi aux autorités maliennes.

Le principal suspect, Kounta Dallah, est toujours en fuite. Les autorités ivoiriennes ont drastiquement renforcé les contrôles à leurs frontières et mis en place des mesures de sécurité dans le pays.

eak/pgf/de
Commentaires