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Nomination des DFM par le ministre des Finances : Vers la consolidation de la ‘’ma Famille d’abord’’ ?
Publié le jeudi 14 avril 2016  |  Le Point
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo: Ministre de l’Industrie et des Mines, Dr Boubou Cissé.




Le Conseil des ministres du 31 mars dernier a adopté le projet de décret n°09-137/P-RM du 27 mars 2009 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement des Directions des finances et du matériel (DFM). Le projet de décret «…prévoit que le Directeur des finances et du matériel est nommé par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre chargé des finances. Les adjoints sont nommés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre sectoriel concerné…».
En d’autres termes, il est mis fin à la latitude qu’avaient les ministres de faire nommer des DFM complices de leur enrichissement illicite. Dans la forme donc, la mesure est soutenable si l’objectif visé est tant de lutter contre la corruption. Mais, en analysant un peu plus profondément le contexte dans lequel intervient ce projet de décret, on est quelque peu sceptique quant aux véritables motivations. D’abord, il est difficile de croire que le régime veuille lutter réellement contre la délinquance financière.
Et pour cause. À ce jour, personne n’a été inquiété à la suite des nombreux scandales financiers dans lesquels sont présumés impliqués des personnages de premier ordre, proches en général de ‘’Ma famille d’abord’’. Entre autres dossiers, on peut citer l’achat de l’avion présidentiel dans des circonstances qui se passent maintenant de tout commentaire ; l’équipement des forces armées et de sécurité ; l’engrais frelaté ; l’achat de tracteurs…U
n autre aspect de la question qui ne pousse guère à l’optimisme est que le titulaire du portefeuille des finances, celui-là même qui devra dorénavant proposer les DFM , en lieu et place des ministres, est supposé être un membre éminent de ‘’Ma famille d’abord’’. Aussi, vont bon train les commentaires qui veulent en général que la mesure ne soit qu’‘’une astuce de plus pour consolider le Système, sinon la ‘’mafia’’, en ayant le contrôle de tous les réseaux possibles de financement du système.
Et au grand dam de tout ministre non membre du Système et qui pouvait espérer s’appuyer quelque peu sur son DFM de ‘’sa famille à lui aussi’’, commente un observateur. Bref, le problème reste entier. Le seul changement envisageable est que la manne devrait cesser de se disperser entre de nombreuses mains, pour se concentrer dans les seuls ressorts du Système. Une autre question que soulève cette mesure est sa pérennité.
On se souvient, en effet, d’une mesure pareille au sujet des Secrétaires généraux des départements ministériels. A l’origine, l’esprit qui sous-tendait la nomination de S.G. était de constituer une mémoire institutionnelle et de pouvoir assurer un fonctionnement technique plus efficace des ministères. En d’autres termes, le S.G., en tant que technicien et non ‘’politicien’’, ne devrait pas craindre les humeurs de son ministre.
Lequel, sauf pour une raison majeure, ne devrait pas pouvoir le mettre à la porte. La mesure était très bien pensée, mais n’aura pas fait long feu. Les connexions politiciennes, les rapports de force et autres trafics d’influence ont vite eu raison de la sage décision. Très vite les ministres ont commencé à se débarrasser des Secrétaires Généraux qui n’étaient pas du même bord politique. Cela continue de nos jours, vidant complètement de son sens la mesure.
La présente relative aux DFM pourrait aller plus loin, puisqu’elle renforce le pouvoir en place et diminue considérablement la part du’’ gâteau national’’ à partager. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le régime ne manque pas d’imagination quand il s’agit notamment d’occuper les postes stratégiques (Mines, Finances, Equipements…) et d’élaborer des textes très porteurs ‘’d’espèces sonnantes et trébuchantes’’. Au- delà, hélas rien.
La Rédaction
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