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Après avoir claqué la porte du Cadre de concertation politique : L’opposition denonce les derives et appelle à une manifestation pacifique
Publié le jeudi 14 avril 2016  |  L’Essor
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse des partis politique de l`opposition
Bamako, le 13 avril 2016 l`opposition républicaine a tenu une Conference de presse a la maison de la presse




L’opposition se prépare à organiser une marche pacifique le 23 avril prochain pour « dénoncer les dérives » du pouvoir dans le cadre des préparatifs de l’organisation des élections communales et régionales. L’annonce a été faite hier à la Maison de la Presse lors d’une conférence animée par les leaders de l’opposition. En montant ainsi au créneau, les responsables de l’opposition ont expliqué pourquoi ils ont claqué, mardi, la porte du cadre de concertation périodique au ministère de l’Administration territoriale. Les représentants de l’opposition ont, en effet, quitté dès son début cette réunion présidée par le ministre de l’Administration territoriale Abdoulaye Maïga (voir l’Essor d’hier).

Principal conférencier, Djiguiba Keita, le secrétaire général du Parena, a ouvert le bal des critiques en accusant la loi sur les autorités intérimaires de contenir les germes du séparatisme. « Le texte viole la loi fondamentale », a-t-il assuré en soulignant que la vacance de poste des élus locaux est déjà prévue par les textes en vigueur. Pour Djiguiba Keita, cette loi inconstitutionnelle doit être rejetée par la Cour constitutionnelle.

Le conférencier a assuré que l’opposition n’aura jamais de cesse de dénoncer ce texte de loi qu’il considère comme dangereux pour l’unité de notre pays. «Nous avons alerté. Nous avons été traités de tous les noms d’oiseaux. Mais nous persistons dans la dénonciation » parce que « nous aimons notre pays », a insisté le secrétaire général du Parena.

Selon Djiguiba Keita, les leaders de l’opposition refusent de rester sans agir et resteront mobilisés « pour exiger la paix et la quiétude dans un Mali prospère et pour dénoncer les dérives du régime ».

Répondant à une question sur les cartes Nina, il a assuré qu’il existe 900 000 cartes « qui se baladent dans la nature » précisant que cette « nature est gérée par l’Etat ». Le conférencier en déduit qu’il s’agit d’une « fuite en avant des autorités ».

Boubacar Karamoko Coulibaly de l’URD a, lui, jugé qu’il était temps de « déposer la balle à terre » pour donner à l’opposition sa place dans le cadre de concertation. Il a mis en garde contre « les calculs mesquins et électoralistes ». Les cartes Nina, dira-t-il, sont commandées, payées mais ne portent aucun nom. « Alors, où sont-elles passées ? », s’est interrogé l’intervenant qui craint « une utilisation frauduleuse de ce lot de cartes ».

Le député Mamadou Hawa Gassama a rappelé, de mémoire, qu’à la livraison des cartes, il y avait un excédent de près de 1,8 million. Ces cartes étaient censées être remises à la Délégation générale aux élections (DGE), a soutenu le député URD qui a estimé que « ces cartes doivent être détruites publiquement ».

Les leaders de l’opposition ont assuré qu’ils « inscrivent toutes leurs actions dans le sens de la loi ». « Nous attendons la décision de la Cour constitutionnelle pour envisager des actions futures », a indiqué Djiguiba Keita en se référant à la plainte déposée sur la table des 9 sages contre la nouvelle loi portant modification du Code des collectivités.

A.M. CISSE
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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