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Commissariat de police du 14e Arrondissement: Démantèlement d’un gang et saisie d’armes de guerre
Publié le lundi 18 avril 2016  |  Le Prétoire
Armes
© Autre presse par DR
Armes




Ce que vient de réussir le commissariat du 14e Arrondissement de police de Bamako relève d’un grand film hollywoodien. En l’espace d’une semaine, il vient de faire échec à deux entreprises criminelles de grande envergure.
Voici seulement deux mois que le commissaire de police, Kady Diallo, et presque tout son effectif sont en charge de la sécurité des habitants de la commune IV au commissariat de police du 14e arrondissement. Mais déjà, la réussite est au rendez-vous si l’on en juge par les exploits réalisés.
Un gang de braqueurs de banques mis hors d’état de nuire
A chaque opération, un membre de ce gang de braqueurs de banques fait le rang, comme un vrai client de la banque, reçoit son ticket d’entrée et va prendre place dans la salle. Mais en fait, il n’est pas là pour retirer de l’argent ou contracter un prêt, encore moins pour déposer de l’argent. Sa présence vise un seul but. Il s’agit de repérer les clients qui viennent retirer de fortes sommes d’argent afin de les signaler à ses acolytes qui attendent hors de la banque. Dès que leur victime-cible est marquée, cette dernière est suivie jusqu’à son véhicule sans se faire remarquer. Cela pour voir l’endroit où il range son sac ou sa mallette d’argent. Un autre complice prend la suite pour placer des pointes très piquantes fixées à un support sous le pneu de leur victime. Quelques centaines de mètres plus loin, la victime qui constate une crevaison de sa roue se voit obligée de garer son véhicule afin de prendre les mesures qui s’imposent. Et c’est à ce moment précis que les motards de la bande, qui avaient pris le véhicule en filature depuis son départ de la banque, s’arrêtent à son niveau pour tirer le sac ou la mallette hors du véhicule pendant que le propriétaire est préoccupé par sa crevaison. Le temps de s’en rendre compte, il ne peut que les regarder s’enfuir avec les fruits de son dur labeur. Et la liste de victimes s’allonge sans jamais s’interrompre. Jusqu’à ce vendredi 8 avril 2016 où, après un de leur forfait qui coûta 12 000 000 de francs à un client de la Bnda de l’ACI 2000, madame le commissaire du 14e qui a compétence sur cette zone, prend le dossier en main. Bien qu’elle et ses hommes étaient sur l’affaire dont nous vous parlerons plus bas, le branle-bas combat est lancé pour mettre la main sur ces gangsters qui font du tort à nos opérateurs économiques, et partant à tous les Maliens. Ce qui ne tarde pas à porter fruit car, grâce aux méthodes que seuls les policiers bien formés possèdent, cette policière et son équipe finissent par débusquer les malfrats au nombre de quatre, dont l’un est encore en fuite et fortement recherché. Les interrogatoires permettent de savoir que le gang en question est composé de Nigérians. Et sur les trois suspects, deux ne parlent ni le français ni aucune langue de notre pays. Ce sont eux qui, sur une moto, avaient pour rôle de soustraire le sac du véhicule endommagé de la victime. Les trois énergumènes ont été mis à la disposition de la justice pour la suite de la procédure.
La découverte d’armes de guerre
Comme signalé plus haut, madame le commissaire et ses éléments étaient sur le point de boucler une opération après une minutieuse enquête au moment où leur parvint la plainte de la Bnda. Il s’agissait de mener un guet afin de mettre en déroute de dangereux criminels après des renseignements recueillis. Ce qui a nécessité une planque de plusieurs heures pour prendre les malfrats sur le vif. Les hommes en arme, après avoir reçu l’autorisation de la hiérarchie, ont mené une fouille des lieux puisqu’aucune personne ne pointait du nez. La fouille à permis de trouver, aux abords du fleuve, un sac qui emballait quelque chose loin d’être du riz. Avec le tact et la mesure que requiert pareil cas, les limiers de la police en font sortir des armes et pas des moindres. Il ne s’agit aucunement de ces armes artisanales ou mêmes modernes de petits calibres auxquelles nous ont habitués les braqueurs. Mais plutôt d’armes de gros calibres dont un lance-roquette et ses deux projectiles, une arme d’assaut avec pieds de stabilisation, plus d’une centaine de munitions pour pistolet automatique, etc. En fait, il y avait de quoi neutraliser un char ou une cible à blindage renforcée. Ce qui ne manque pas de nous interpeler sur la volonté des individus à qui cet arsenal a été soustrait. La dame de fer, notre commissaire du 14e, et ses éléments ne viennent-ils pas ainsi de déjouer une attaque terroriste ? Ils ne nous le diront certainement pas mais nous pouvons nous faire à cette idée. Car on n’investit pas dans ce genre de matériel pour des attaques de banques ou de domiciles.
Belle pêche donc de la part du commissaire qui, il faut le rappeler, avait décidé avec son adjoint, dès les premiers jours de leurs prises de quartier au 14e, de résoudre un problème qui affectait les populations riveraines depuis bien longtemps. Car, comme elle le dit si bien, c’est à la protection des populations et de leurs biens qu’elle et ses hommes s’attèlent chaque jour aux noms de leurs supérieurs hiérarchiques et par respect pour leur serment envers la nation. Le problème dont il s’agit est relatif à la délinquance juvénile aux abords du fleuve. Avec son corolaire de trafics du genre drogue et prostitution. Sur demande des populations et surtout des chefs et notables, madame le commissaire a demandé et obtenu de la hiérarchie le soutien des commissariats du 2e, 5e, 8e 9e et 15e pour effectuer une descente sur les berges du fleuve afin de ratisser large. L’opération a permis de saisir 38 motos et d’arrêter plusieurs suspects. Après recoupement, certaines motos sont retournées à leurs propriétaires. Quant aux individus, parmi lesquels se trouvaient des mineurs, certains ont été relaxés et les autres confiés aux soins de la justice. Ce qui a apporté le calme dans cette partie du district de Bamako. Vu ce travail abattu en si peu de temps, nous ne pouvons que nous associer à madame le commissaire pour demander aux populations de toujours faire confiance à leurs forces de sécurité et de défense et de surtout collaborer avec elles pour faire échec à la criminalité sous toutes ses formes.
Abdoulaye KONATE

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