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Le président de la république en convalescence a Paris : Le débat sur l’état de santé de nos candidats aux élections présidentielles et législatives va-t-il enfin être posé comme au Bénin?
Publié le lundi 18 avril 2016  |  Infosept
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© aBamako.com par Momo
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




C’est avec une grande compassion et à l’unisson que toutes les forces vives du Mali ont souhaité un prompt rétablissement au président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Opéré d’une tumeur bénigne au niveau du coup, le président de la République est en convalescence dans un hôpital parisien selon le communiqué officiel relayé par les médias publics et repris par les médias privés et internationaux.
Au delà de la grande sympathie dont a fait preuve le peuple malien à l’égard de son président, ce sont deux questions majeures qui se posent aujourd’hui à savoir : la capacité du Président de la République à poursuivre son mandat et la question du bilan de santé des candidats aux élections présidentielles et législatives. Le Mali va-t-il faire comme le Bénin ? Exigera-t-on des candidats la fiche de santé comme complément de leur dossier de candidature afin de solliciter le suffrage du peuple ?
Le Benin, qui parait comme l’une des meilleures vitrines de la démocratie en Afrique Francophone, a résolu la question de bilan de santé des candidats aux élections présidentielles au moment où certains pays en font une question presque tabou. Il a courageusement mis dans sa Constitution que : « Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République s'il ne jouit d'un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège de trois médecins assermentés par la cour constitutionnelle ».
Au Mali, lors des élections de 2013 certains candidats avaient même suggéré que chaque candidat fournisse son bilan de santé à la cour constitutionnelle au moment du dépôt de sa candidature, mais aucune disposition de la Constitution ne prévoyant une telle hypothèse, cette requête ne s’impose toujours pas à quelqu’un.
Un autre candidat lors de la campagne pour le premier tour de la présidentielle aurait dit que le Mali n’élira pas un président pour lequel la moitié du budget national serait consacré à son bilan de santé. Loin de nous un quelconque sentiment malveillant, rappelons juste que la République est au dessus de nos personnes. Tout en réitérant encore une fois de plus notre souhait de prompt rétablissement à IBK, nous exhortons la classe politique à ouvrir le débat sur cette cruciale question de la santé de nos chefs d’institutions.
Ce débat est tout aussi attendu que celui de la poursuite de l’ancien président ATT devant la Haute cour de justice ou celui plus récent portant sur les autorités intérimaires. Vivement donc la reprise du débat sur la sempiternelle révision constitutionnelle ouvert sous Alpha poursuivi sous ATT et attendu sous IBK pour corriger définitivement les multiples insuffisances de notre pratique constitutionnelle.
Cet exercice auquel nous ne devons pas nous soustraire nous permettra de nous mettre au diapason de la modernité. La Constitution du 25 février 1992 mérite un toilettage pour asseoir les bases d’une bien meilleure Démocratie adaptée à notre vécu institutionnel.
Youssouf Sissoko
[email protected]
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