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Au rythme du business : Bocari Treta PCA de la BMS : Quand la promotion tue l’ambition
Publié le mardi 19 avril 2016  |  le temoin
5è
© aBamako.com par Androuicha
5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture
Bamako, le 5 mai 2014 au palais de Koulouba. La 5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture s`est tenue sous la présidence du chef de l`Etat M. Ibrahim Boubacar Keita qui a lancé à cette occasion la campagne agricole 2014-2015




Après un long suspense sur la nature de ses rapports avec Koulouba, Bokary Tréta se retrouve finalement au-devant de la scène. Depuis le mercredi 6 Avril 2016, le conseil ministres du même jour l’a désigné comme représentant de l’Etat au Conseil d’administration de la Banque Malienne de Solidarité (BMS-sa) dont il sera à coup sûr le PCA. Il pourrait s’agir pourtant d’un rebondissement administratif à double tranchants pour l’ex ministre du Développement rural.
D’aucuns le voyaient revenir au prochain remaniement, d’autres en tant que le futur Premier ministre issu du RPM. Finalement, il n’en sera rien de tout cela. Bokary Tréta officiera désormais dans le monde des banques pour avoir été parachuté à la BMS d’un certain Babaly Bâ, qui venait de conserver l’entièreté de ses fonctions exécutives en tant que DG, conformément à la nouvelle forme de gouvernance. Le Secrétaire Général du RPM atterrit ainsi dans une institution financière en pleine réorganisation, suite à l’absorption de la BHM et sa nomination ne peut avoir été faite sans arrangements. Ce faisant, Bocari Tréta consentirait-il de son propre gré d’enterrer ses ambitions ? Parmi celles-ci figurent, par-delà le désir ardent d’occuper le fauteuil où siègent actuellement Modibo Keïta, le combat sans merci pour combler le vide laissé au sommet du RPM par l’accession de son président, IBK, à la magistrature suprême. Force est d’admettre que les nouvelles fonctions de la figure emblématique du RPM ne lui permettront pas d’occuper pleinement la présidence du parti pour laquelle une bataille à fleuret moucheté est engagé depuis longtemps avec d’autres caciques du BPN. Il s’agit notamment du ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle Mahamane Baby, du ministre de l’Administration Territoriale Abdoulaye Idrissa Maïga, du président du par intérim Boulkassoum Haïdara et du président de l’Assemblée Nationale Issaka Sidibé. Le choc des ambitions, on s’en souvient, a même provoqué en son temps un clash entre Bocari Tréta et le président de l’institution parlementaire, dans la foulée des tractations pour accorder les violents trop distendus entre députés du même groupe majoritaire. Mais à peine le front parlementaire qu’un autre a déclenché par tendances interposées entre le même Secrétaire général et le ministre de la Solidarité, le même qui l’a remplacé dans la préséance gouvernementale après son limogeage par le président de la République. Hammadoun Konaté, c’est de lui qu’il s’agit, a pointé le nez du côté de la Commune III où ses partisans, avec l’ancien député Bomboté en tête, croisent durement le fer avec ceux de Tréta, sans doute sur fond de positionnement dans la perspective du futur congrès du Rassemblement. Certains observateurs bien avertis estiment même que le positionnement politique se confond avec le positionnement institutionnel car l’épisode de la Commune III est perçu comme une émergence politique pour le préparer à la Primature au nom du parti présidentiel. En acceptant de troquer le contrôle du RPM contre une fonction tacitement incompatible avec les positions politiques stratégiques, Bocari Tréta admet en même temps qu’il pourrait hors de course dans la bataille de succession ouverte à IBK à la tête du parti. Autant dire que le nouveau représentant de l’Etat au Conseil d’Administration de la BMS s’est fait piéger en poussant la fumée de calumet avec le président de la République à Niamèye au point de renoncer à ses prétentions politiques. Sous aucun ciel il n’est admissible, en effet, qu’un président de formation politique préside aux destinées de la deuxième banque du pays dans un environnement politique où le politique est tenu par le cordon de la bourse. A KEITA
Source: Le Témoin
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