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Le Mali et son impasse socio-politique et économique : Pousse-pousse s’arrête au mur !
Publié le mardi 19 avril 2016  |  L’Inter de Bamako
Discours
© aBamako.com par A.S
Discours de condoléance de IBK
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a tenu un discours de condoléance pour les victimes du pèlerinage




En votant massivement pour le candidat Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) au deuxième tour de la présidentielle de 2013 (77, 66% des suffrages exprimés), le peuple malien avait placé en lui toute sa confiance quant au changement véritable souhaité au Mali. Les slogans de campagne d’IBK étaient captivants entre autres : ‘’Pour l’honneur du Mali’’, ‘’Le Mali d’abord’’. Deux ans sept mois après, cet espoir s’est véritablement effrité, laissant en lieu et place le désarroi, la déception des électeurs.
Pour bien mesurer ce désaveu des citoyens, il suffit de fréquenter les lieux de manifestations folkloriques, les tables de belottes, les parties de thé, les bars, les cabarets, les véhicules de transport en commun, les écoles, les hôpitaux et les concessions d’habitation. Aujourd’hui, le regret d’avoir choisi IBK pour gérer nos affaires ne se cachent plus. Comme réponse à l’attente des Maliennes et des Maliens, voilà ce que le président réalise entre autres :
– L’absence de poursuites véritables contre les déprédateurs du tissu socioéconomique national. Les nombreux dossiers de malversations financières, économiques et foncières sont toujours soigneusement empilés dans les tiroirs sans la moindre inquiétude pour leurs auteurs. Tout se passe de plus en plus, hélas, comme si au Mali il faut être malveillant, courtisan et insouciant pour être bien respecté.
– Sur le plan sécuritaire, est-il besoin de rappeler que notre souveraineté est tout simplement mise en cause par la présence des armées étrangères sans la nôtre à Kidal. A ce niveau, il n’est point besoin de dire que l’accord de paix d’Alger n’est pas pour servir la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Mali. Les délestages étant devenus monnaie courante chez nous, l’insécurité gagne chaque jour davantage du terrain.
– Sur le plan économique, tout se passe comme si le régime IBK a décidé de fouler au pied les intérêts fondamentaux de notre peuple. En tout cas, la misère humiliante est à son comble au Mali : ceux qui travaillent n’ont pratiquement plus rien de fiable. Pendant ce temps, les commerçants mafieux continuent de faire leur loi à savoir la spoliation des populations. La flambée illicite des prix cautionnée et encouragée par le régime IBK ratatine l’honneur, la dignité et le sens du devoir bien accompli de tous les dignes fils de notre pays. Tout cela concourt à fonder pour les délinquants financiers un paradis terrestre.
– Il suffit de se rendre dans nos établissements d’enseignement pour se rendre à l’évidence que notre système éducatif est abandonné dans les méandres de l’histoire.
– Les logements sociaux constituent la chasse gardée de ceux qui n’en ont pas besoin. A ce niveau, il faut rappeler que la justice se fera aux dépens de tous ces malveillants. Cela est inévitable quand on sait que le peuple voit tout et assiste à tout.
Tout compte fait, IBK doit prendre les choses en main pendant qu’il est encore temps en faisant appel aux dignes fils du pays qui ne sont ni de loi ni de près trempés dans les affaires sales et qui ne jurent que par l’intérêt national aux dépens d’une sale poignée d’hommes qui nourrissent leurs familles du sang des travailleurs.
Pendant que tous les sentiments nationaux se meurent à cause de leur vie dégradée et dégradante, les Maliens écoutent sur des antennes de radios privées des slogans en faveur de ceux qui ont souillé l’honneur et la dignité de notre peuple.
– Une opposition? Laquelle? Qui projette de marcher et pourquoi alors ! Ce qui est absolument évident aujourd’hui c’est que ces gens dits de l’opposition n’ont que faire des intérêts du Mali. Tout le monde les connait et ils savent qu’ils sont connus de tous. Ils sont à la recherche d’intérêts sordides qui assassinent l’espoir de tout un peuple. Ce peuple les a déjà identifiés. A temps échu, ils lui rendront des comptes. Il faudrait que ces gens se rendent à l’évidence qu’ils courent inévitablement à leur perte.
Reporter leur marche parce que IBK est malade, c’est jeter la poudre aux yeux des aveugles : ils n’ont que faire des principes démocratiques. Qu’ils comprennent que le peuple les a vus à l’œuvre et que celui-ci n’a plus aucun crédit, même le moindre, pour eux.
Une autre marche serait prévue pour le 21 avril 2016, cette fois par la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM). Celle-ci à tout son sens contraire à la marche de l’opposition au regard de la situation de chaos salarial dans lequel les fonctionnaires maliens ne cessent de se débattre sans se retrouver : l’Etat malien a laissé les consommateurs à la merci de cette bourgeoisie compradore qui affame et spolie nos masses travailleuses.
Bref, avec IBK, notre pays est devenu comme un no man’s land où c’est le ‘’chacun pour soi et le diable pour tous’’. Aussi et enfin, ce que les politiciens maliens oublient, c’est que la roue de l’histoire ne s’arrête pas de tourner. Abraham Lincoln disait : « On peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple tout le temps, mais pas tout le peuple tout le temps. »
On peut simplement signaler aujourd’hui que notre pays se trouve dans l’impasse totale par la mauvaise gouvernance, le népotisme, l’affairisme, le clientélisme, la gabegie, la surfacturation. Mais comme on le dit souvent, la vérité finit toujours par triompher : ‘’Pousse pousse s’arrête au mur’’.
Face à ce défi de l’avenir, rappelons feu Modibo Keïta en ces termes : « Lorsque les vrais propriétaires deviennent les spectateurs, c’est le festival des brigands. »
Fodé KEITA
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