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Trois collaborateurs du CICR retenus dans le nord du Mali
Publié le mardi 19 avril 2016  |  AFP
L`armée
© Autre presse par DR
L`armée à Kidal.




Bamako - Trois collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sont depuis le week-end dernier retenus par un groupe non précisé dans la région de Kidal, dans le nord-est du Mali, où ils étaient en mission, a appris l'AFP mardi auprès de cette organisation humanitaire.

Les membres de l'équipe dépêchée depuis le 13 avril à Abéibara, au nord de Kidal, étaient sur le chemin du retour vers cette ville "lorsqu'ils ont été interceptés par quelqu'un qui était à moto et qui leur a demandé de le suivre" le 16 avril, a précisé à l'AFP Valery Mbaoh Nana, porte-parole du CICR à
Bamako.

Dans un communiqué lundi, le CICR avait indiqué avoir "perdu contact depuis samedi (16 avril) avec trois de ses collaborateurs qui étaient en mission à Abéibara", affirmant ignorer "à ce stade les raisons de cet incident", sans toutefois clairement parler d'enlèvement et sans préciser leurs identités et nationalités.

Au sein de l'équipe, "ils étaient quatre, il y en a un qui a été libéré" et a raconté au CICR qu'ils avaient campé dans la nuit du 15 au 16 avril dans une zone où ont eu lieu "des opérations des forces françaises de (l'opération) Barkhane" qui traquent les jihadistes dans le Sahel, a expliqué M. Mbaoh Nana.

"Et lors de ces opérations, il semblerait que le guide qui accompagnait l'équipe du CICR aurait été arrêté", a-t-il ajouté.

Selon les informations du CICR, ses collaborateurs "sont détenus dans des conditions acceptables. Ils ne sont pas torturés, ils n'ont pas subi de sévices corporels", a-t-il dit, sans toutefois préciser quel groupe ou
communauté les retenait.

Le déroulement des faits a été confirmé à l'AFP par la famille du travailleur humanitaire libéré, indiquant que le guide avait été arrêté par la force Barkhane le 15 avril. Ce membre de la mission a été relâché lundi, "il se porte bien", a-t-on dit.


D'après une source humanitaire distincte, "les ravisseurs ont demandé la libération du guide arrêté par Barkhane avant de libérer" les otages.

Plusieurs groupes armés - ex-rebelles, mouvements pro-gouvernementaux, et jihadistes - sont actifs dans le nord du Mali, vaste zone qui était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe d'organisations liées à Al-Qaïda.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés de ces zones par une intervention internationale - toujours en cours - déclenchée en janvier 2013 par la France avec son opération Serval, remplacée en août 2014 par Barkhane. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.

sd-sr-apo-cs/sst/de
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