«Je lance un cri de cœur aux intellectuels africains afin qu’ils mettent leur savoir-faire au service de l’Afrique…» dixit Tiécoura Koné alias Aziz Wonder

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Publié le mercredi 20 avril 2016 | Le Reporter

À la faveur d’une conférence de presse animée le jeudi 14 avril 2016 au siège de «Acte Sept», le reggaeman Tiécoura Koné alias Aziz Wonder a annoncé la sortie de son quatrième album de 14 titres, intitulé «Yeo Yiri Africa», le réveil de l’Afrique en Senufo.
Ce nouvel album est le fruit d’un dur labeur de trois bonnes années que l’artiste reggaeman Aziz Wonder a consenti en temps et en argent (à peu près 4 millions de Fcfa), pour signer son retour sur la scène musicale. Dans les 14 titres du nouvel album, l’artiste est revenu sur certains de ses anciens titres de ses albums précédents, mais avec une mention spéciale cette-fois à son arrangeur et ingénieur de son, le Jamaïcain Manjul. Le premier spectacle du nouveau tube sera donné le 30 avril 2016, avec Tiken Jah Fakoly, à la Cité de l’Unicef.
Dans cet album, l’artiste Aziz Wonder implore les intellectuels africains à faire usage de leur intelligence pour faire sortir l’Afrique de sa misère. Qu’ils n’espèrent pas avoir un meilleur traitement ailleurs qu’en Afrique. «Aller en rangs dispersés à défendre nos intérêts personnels égoïstes au détriment de l’intérêt collectif, ne ferait que dramatiser l’avenir du continent et de ses enfants», a-t-il lancé.
Parlant de la crise politico-sécuritaire que traverse le Mali, l’artiste a dit que le Mali vient de loin et que ce n’est pas du jour au lendemain que des individus mal intentionnés pourront le diviser. Remontant le temps, il dit que ce n’est pas la première fois que des gens ont voulu diviser le Mali à jamais, mais en vain. Il souligne et soutient que l’inattention peut conduire l’être humain aux pires événements de son existence.
Comme dans le titre phare de l’album, «Yeo Yiri Africa», Aziz Wonder a lancé un cri de cœur aux intellectuels du vieux continent à mettre leur intelligence au service de leur peuple, et l’Afrique se portera mieux. «Je lance un cri de cœur aux intellectuels africains afin qu’ils mettent leur savoir-faire au service de l’Afrique…», a-t-il clarifié.
Pour clore ses propos, il a repris une citation du père de l’indépendance de la Guinée Conakry, Mohamed Sékou Touré, qui disait qu’il y a une corde ombilicale qui relie l’Afrique au reste du monde, mais qu’en essayant de couper cette corde, le reste du monde comprendra qu’il a plus besoin de l’Afrique.
Gabriel TIENOU