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Le ministre de l’élevage interpellé : Abattage d’ânes par des Chinois à Sanankoroba
Publié le vendredi 22 avril 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de passation de service au ministère du développement rural .
Bamako, le 18 janvier 2016 à la cité administrative. La salle de conférence du ministère du développement rural a servi de cadre à la cérémonie de passation de service entre le ministre sortant du développement rural Dr Bocary TRETA et les ministres entrants de l`agriculture et de l`élevage et de la pêche, respectivement Kassoum DENON et Dr Nango DEMBELE. (Photo Kassoum DENON)




Le scandale des ânes abattus à Sanankoroba va-t-il avoir des répercussions négatives sur l’amitié entre les peuples maliens et chinois ? Le député élu en Commune VI, l’honorable Bafotigui Diallo, révélateur de l’affaire de l’engrais frelaté, ne s’est même posé la question. Il vient d’interpeller le ministre de l’Elevage et de la Pêche. C’est chaud devant.

Quoiqu’interdit par les textes en vigueur, une entreprise chinoise s’adonne à l’abattage clandestin d’ânes à Sanankoroba, à quelque 35 km de Bamako sur la route de Sikasso. Face à cette situation qui inquiète plus d’un, l’un des députés élus en Commune VI, l’honorable Bafotigui Diallo, a saisi le lundi le bureau de l’Assemblée nationale par des questions écrites à l’attention du ministre de l’Elevage et de la Pêche, Dr. Nango Dembélé, pour des explications.

Relevant du cercle de Kati, le village de Sanankoroba possède un abattoir depuis quelques mois. Construit par une entreprise chinoise, cette unité est la plus moderne de tout le pays. Dans cet abattoir, ce ne sont pas des bœufs ni des moutons et encore moins des chèvres qui sont abattus, mais exclusivement des ânes.

Pourtant, l’arrêté interministériel n°7028/MRNE-MSPAS du 22 décembre 1987, portant règlementation de l’inspection sanitaire et de salubrité des produits d’origine animale destinés à l’alimentation humaine au Mali interdit l’espèce asine dans les animaux de boucherie.

Selon des sources, près de 300 ânes sont abattus chaque jour dans cette unité chinoise et le produit est exporté directement en Chine. Pour tirer cette situation au clair, l’élu en Commune VI Bafotigui Diallo a saisi le lundi 18 avril le bureau de l’Assemblée nationale d’un questionnaire à l’attention du ministre de l’Elevage et de la Pêche.

Dans sa correspondance, le député rappelle au ministre le rôle important de l’âne dans les zones agricoles et partout ailleurs à travers le pays.

Bête de somme

“Dans le Sud du Mali, chaque famille paysanne a une charrette surtout dans les zones cotonnières où l’âne est utilisé pour le transport des fumures organiques dans les champs, le transport du coton du champ à la maison et de la maison à la place de vente du coton. Dans les régions du Nord, l’âne tire de l’eau du puits à grand diamètre et la transporte à la maison. C’est aussi l’âne qui assure la plus grande partie du transport dans les régions du Nord. L’âne, attelé, monté ou bâté, est depuis tout temps utilisé comme moyen de transport au Mali. C’est donc un moyen de production inestimable dans le contexte malien”, souligne l’honorable Diallo.

Les ânes abattus par des Chinois, selon le député dans son questionnaire seraient importés de la Mauritanie d’où sa question de savoir “pourquoi les Chinois n’ont pas construit ce grand abattoir en Mauritanie où il y a le port pour l’acheminement rapide de cette viande en Chine ?

Quelle est la durée de gestation de l’âne ?”

Le député révélateur du scandale des engrais frelaté, a joint à sa correspondance des preuves qu’il a eu sur le terrain, notamment les photos des ânes prêts à être abattus, les containers de viande d’âne et la viande d’âne.

Le ministre Nango Dembélé devra répondre au questionnaire de l’élu au plus tard dans 15 jours. D’abord, le document doit être publié dans le Journal officiel avant qu’il ne soit transmis au ministre concerné. Les réponses de ce dernier seront également publiées dans le Journal officiel, et le sujet doit être à l’ordre du jour du conseil des ministres qui suit directement.

Affaire à suivre.

Maliki Diallo
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