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Dispositif de sécurité et de défense : lumière sur les rôles et missions de la Garde nationale
Publié le lundi 25 avril 2016  |  Le Prétoire




Le chef d’État-major de la garde nationale, le Colonel-major Zoumana Diawara, accompagné de ses proches collaborateurs, a rencontré, le jeudi dernier, la presse au département de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Cette rencontre périodique entre la presse et les services de sécurité s’inscrit dans la stratégie de communication du ministère de la Sécurité pour mieux partager l’information.

Après la Police, la Protection civile, la Gendarmerie nationale, le chef d’Etat-major de la garde nationale, le Col-major Zoumana Diawara, a édifié l’opinion nationale sur l’histoire, les missions, l’organisation, le fonctionnement et les caractéristiques de ce corps d’élite du dispositif de sécurité et de défense nationale.

Avec comme «Servir partout avec honneur, loyauté et discrétion», la garde nationale est placée sous l’autorité du ministère de la Défense et des Anciens combattants et mise à la disposition du ministère de la Sécurité et de la Protection civile. A cheval entre les forces de défense et celles de la sécurité intérieure, la Garde nationale est le premier corps en contact direct avec l’armée de terre. Existant depuis la période précoloniale, elle est le premier ‘’corps habillé’’ du Mali, car elle a existé avant l’indépendance du pays. Elle a subi plusieurs mutations et ses dénominations ont changé au fil des années. 1890 : Détachement de gendarmes métropolitains; corps indigènes de gendarmes à pied. 1894 : Gardes. 1910 :Gardes-Cercles; Gardes-Goumiers. 1960: Garde autonome du Mali. 1971: Garde républicaine et Goum du Mali, et 1994: Garde nationale du Mali. Les missions de la GNM sont définies par la loi n°94-031 du 20 juillet 1994 et celle n°087 du 26 septembre 2001 créant et fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la GNM. Ces missions englobent des missions de sécurité et de défense.

Elle assure la sécurité des institutions et des autorités administratives et politiques, participe à la police générale des collectivités territoriales. Outre sa forte implication dans la surveillance des frontières, la Garde nationale participe au développement économique, social et culturel du pays, à la défense opérationnelle du territoire, sans oublier les opérations de maintien de la paix. L’organisation et le fonctionnement du corps des gardes a nécessité la création d’unités spécifiques pour répondre pleinement à sa mission tenant compte du découpage administratif de notre pays. La garde nationale est constituée de deux groupements (le groupement de maintien de l’ordre et le groupement territorial de Bamako), une unité méharistes basée dans les régions du nord et une force spéciale pour des besoins de lutte contre le terrorisme. Selon le Colonel-major Zoumana Diawara, cette unité composée d’éléments triés sur le volet, monte en puissance depuis un bon moment et entend maintenir ce cap.

Comme dans les autres corps des forces armées et de sécurité, la Garde connait certaines difficultés relatives à l’insuffisance du personnel, aux besoins de formation des cadres, au manque de moyens matériels et de ressources financières. Mais, le chef d’Etat-major s’inscrit dans la logique d’une obligation de résultat envers la patrie. Pour ce faire, il fonde un réel espoir sur la Loi d’orientation et de programmation militaire (Lopm). Selon lui, ce document stratégique sera le catalyseur de la décision politique et permettra une modernisation de l’outil de défense nationale. La modernisation de la gestion du personnel et du matériel, la remise à niveau et l’autonomisation des groupements, mais surtout la remise en place rapide des unités dans le septentrion du pays. Voilà, entre autres, des défis que la haute hiérarchie de la Garde nationale entend relever.

Nouhoum DICKO
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