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La région de Mopti et son grand delta : Théâtre de conflits et de mauvaises politiques agricoles !
Publié le lundi 25 avril 2016  |  Le Canard de la Venise




Le delta est formé essentiellement par le fleuve Niger et son affluent le Bani. Il est également traversé par le canal du Sahel. Le delta s'étend sur 390 kilomètres entre Djenné et Tombouctou avec le lac Débo en son centre. Le delta est en fait un énorme réseau de canaux, de marécages et de lacs. Il se trouve dans une cuvette plane et sablonneuse située de 250 à 270 mètres d'altitude environ. Jadis, lors d'une période plus humide, il constituait un vaste lac alimenté par le haut Niger.
De nombreux lacs sont présents dans la région : le lac Korientzé, le lac Débo (et Oualado-Débo), le lac Niangay, le lac Do, le lac Garou, le lac Haribongo, le lac Kabara, le lac Tanda, le lac Fati, le lac Horo, le lac Télé, le lac Kamango, et le lac Figuibine.
Chaque année, les crues simultanées des deux grands cours d'eau inondent de vastes surfaces de cet énorme delta : le niveau de l'eau augmente alors, suivant l'intensité des crues de 4,5 à 7 mètres par rapport à l'étiage. Le maximum annuel des surfaces inondées varie entre 35 000 km2 en année humide et 7 000 km2 en année sèche.
Mais que fait-on avec cette richesse que la nature a simplement donné à la région de Mopti ? Rien que de l’arnaque des politiques agricoles du Mali par les agents techniques du développement agricole et les politiques au haut sommet. Souvent ça ressemble à une méconnaissance de l’offre naturelle que la mauvaise foi empêche de reconnaitre les réalités socioéconomiques du pays. Peut-on faire du progrès dans un pays, pour un peuple, sans connaître ses potentialités et ses capacités de résilience ? Non, au plus grand jamais !
Vous voyez, ce delta est vraiment occulté au profit du grand royaume bambara de Ségou d’où le système ‘’office du Niger’’, ayant été un don forcé du colonisateur qui regrette encore d’avoir ouvert cette porte du bonheur. Oui, il y a l’office riz Mopti pour pallier et valoriser ce grand delta, mais il s’agit de quel type d’office ? Faire semblant de relever un défi est plus grave que le défi lui-même. Car, c’est s’endormir les yeux ouverts.
Dans cette zone du delta, que de richesse faunique, halieutique et foncière. Le vrai grenier moderne du Mali voire de l’Afrique doit être cette zone à équilibre écologique. Mais vous voyez, la zone ne produit que des conflits : traversée des animaux, entre agriculteurs et éleveurs, accaparement des terres par des fonctionnaires ou religieux de tout bord dont l’aboutissement est le front dit de libération du Macina avec ces éleveurs recalés de l’école coranique. Sans un véritable aménagement du territoire de la région de Mopti, précisément de la problématique de la gestion du delta central, aucune paix, dans cette région, n’est possible. Aussi, sans un système adéquat de gestion du delta car, l’enjeu est assez grand pour le contrôle de la situation comme le Nil en Egypte, aucun développement ne sera possible.
Apres, ce sont les mauvaises politiques agricoles importées et travesties par les pseudos techniciens d’agriculture qui ne pensent qu’aux primes et aux villas à Bamako et ailleurs. Le paysan constitue la vache laitière pour eux.
Des grands projets agricoles d’arnaque nationale et internationale tels : l’opération mil Mopti, le PNVA, le PASAOP, le PCDA et beaucoup d’autres, sont complices des ONG, financées par des multinationales qui veulent le marché intérieur des pays africains. Depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui, dites-moi le projet ou la politique agricole au Mali qui a été à la hauteur de souhait, rien ! Rien parce que le paysan ou le producteur est vampirisé depuis le début des temps et partout ailleurs.
Que doit-on faire pour sortir de cette situation ?
Les paysans doivent prendre conscience que le pouvoir leur appartient et non aux délégués des peuples : Président, Ministre, maire, etc. ;
Agir de l’intérieur du delta intérieur en tendant la main à tous les autres paysans du Mali, voire du monde : refuser de cultiver du coton qui les endette, refuser de vendre le riz à un prix indigne, refuser des subventions qui ne leur servent à rien ou retournent chez le fonctionnaire ou le commerçant… ;
Ne votez que pour des personnes capables de reconnaître la délégation du pouvoir et s’octroyer les moyens de les destituer en cours de mandat si les comportements de ces élus n’ont rien à voir avec leurs priorités ;
Accepter le sacrifice de départ, car des paysans seront sacrifiés au profit des générations futures plus heureuses ;
Prendre le pouvoir au vrai sens du terme, ne plus s’arrêtez à la délégation du pouvoir.

Rappelez-vous : « Nan laara, an saara »
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