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Culture et Société - Le Dozo N’Goni : Toujours à des fins glorieuses
Publié le lundi 25 avril 2016  |  Le Canard de la Venise
2ème
© aBamako.com par Momo
2ème édition du festival de Kirina
Bamako, le 09 avril 2016 la 2ème édition festival de Kirina a été lancé




Le N’Goni est un instrument de musique qu’on jouait depuis la nuit des temps pour encourager les chasseurs dans les différentes guerres en vue de préserver leur contrée. C’est ce qui fait d’eux (les chasseurs) les premiers militaires d’Afrique. Ainsi, au Mali, presque tous les villages ont été fondés par des chasseurs.
Pourquoi et quand se joue le N’Goni en milieu bambara ?
Aujourd’hui, le N’Goni se joue dans toutes les circonstances : baptême, mariage, décès d’un chef-chasseur, etc.

Mais à l’origine, le dozo N’Goni se jouait seulement pendant les rencontres des chasseurs, notamment lors de la cérémonie de plantation des piquets appelée « Bôlo tourou ». Après cette cérémonie, tous les chasseurs devaient apporter la viande de brousse au chef qui en assurait la conservation jusqu’au jour de la cérémonie de l’enlèvement du piquet « Bôlô bô ». Cet instrument se jouait également lors des cérémonies de « Dankoun son » et aussi lors de la cérémonie funèbre d’un chef chasseur appelée « Jibon ». Le N’Goni était également savouré lors des cérémonies de chasse des esprits maléfiques, « Couchi » et lors de la purification du défunt et de sa famille pour conjurer le sort des animaux tués « Kala kala kari ».

Le dozo communique avec la nature
D’après le poète : « La nature est un temple où de vivants piliers laissent souvent sortir de confuses paroles et l’homme y passe à travers des forêts de symboles ». Autrement dit, le chasseur, au cours de la chasse peut tomber sur une biche et ses petits. En voulant la tuer, la biche peut lui donner ses secrets qui peuvent l’aider à soigner telle ou telle maladie ; ce, en utilisant les feuilles et les écores de tel ou tel arbre, souvent associés. En ce moment, le chasseur peut devenir un guérisseur au service de toute la communauté. Le dozo est ainsi le premier conservateur de la nature et de la faune. Il sait que les ressources de la chasse viennent de la nature. C’est la raison pour laquelle, il ne met jamais le feu à la brousse ; il n’abat jamais un animal en gestation ou qui allaite son petit.

Comment éviter les conflits entre les chasseurs ?
Pour éviter les conflits entre les chasseurs, chacun doit respecter la charte « Kontonron, Saanè et Dankoun ». Aussi, qu’ils s’éloignent de la politique.
Le « N’Gonifô », joueur de N’Goni est aussi un grand rassembleur qui est habilité à mettre fin aux conflits.

Bourama Coulibaly, Animateur-Producteur ORTM Mopt
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