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Gouvernement : Ces ministres qui travaillent pour l’ennemi
Publié le mardi 26 avril 2016  |  L’Inter de Bamako
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  




Dans le gouvernement de Modibo Keïta, ils y a plusieurs catégories de ministres. Les uns travaillant pour eux- mêmes et les autres pour l’extérieur. Parmi ceux-ci figurent en bonne place Tiéman Hubert Coulibaly, Hamadou Konaté, Mohamed Ould Zahabi, Boubou Cissé et Abdoulaye Idrissa Maïga.
Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Anciens combattants
Président du parti de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), Tiéman Hubert Coulibaly est de la race des piètres politiciens maliens qui ne s’est jamais frottée au verdict des urnes pour mesurer sa cote de popularité. Grâce au coup d’Etat du 22 mars 2012 dont il fut l’un des pourfendeurs, il est propulsé au devant de la scène internationale.
Nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans le gouvernement de transition, il met fin à sa guérilla verbale contre les militaires avec lesquels il tisse des relations solides pour se maintenir à son poste. Avec l’élection d’IBK à la magistrature suprême, il change de département. Tiéman se voit confié le ministère des Affaires foncières et des Domaines de l’Etat avant d’atterrir au département très sensible de la Défense et des Anciens combattants.
Profitant de son passage au ministère des Affaires étrangères, il intègre de plain pied les milieux politiques et d’affaires français qui formatent bon nombre d’hommes politiques africains pour agir en leur nom dans l’attribution des marchés juteux sur le continent. Si les Maliens ne retiennent rien de son passage aux ministères des Affaires étrangères et des Domaines de l’Etat, ils ne vont pas l’oublier de sitôt à cause des actes négatifs qu’il est en train de poser contre la cohésion au sein de notre Grande Muette.
Cette armée qui a tant souffert de la mauvaise politique des hommes politiques maliens égarés. Il est en charge l’épineuse question de la réintégration des déserteurs et de l’intégration de ceux qui ont égorgé nos militaires et des narcotrafiquants. Son prédécesseur a rendu le tablier pour ne pas porter ce chapeau de la trahison. Mais quant à Tiéman, il en est fier. Et chaque jour que Dieu fait, il est devant les projecteurs de l’ORTM. Comme pour dire à ses amis français qu’il mène bien leurs missions de mainmise sur notre défense.
Une autre patate chaude entre les mains du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Couliblay: l’application de l’accord militaire de défense signé entre le Mali et la France en juillet 2014. Il veille sur cet accord néocolonial comme à la prunelle de ses yeux. Les clauses de cet accord, qui consacrent la seconde mort du premier président du Mali, Modibo Keïta, sont au dessus des lois du Mali.
Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité et de la Reconstruction du Nord
Homme du premier cercle de «Ma famille d’abord», il dort sur un trésor de guerre destiné aux bandits armés et narcotrafiquants qui ont démoli tous les édifices publics dans le nord quand ils occupaient cette partie de notre territoire. Il va appliquer à la lettre le contenu de l’accord paix et de réconciliation qui consacre la partition de notre pays. La reconstruction des régions dans le nord le place au centre du dispositif des gens qui travaillent pour l’ennemi.
Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la Réconciliation nationale
Rebelle non repenti des années 1990, Zahabi Ould Sidi Mohamed revient au devant de la scène à la faveur de l’élection d’IBK en 2013. Il est nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
A la suite d’un remaniement ministériel, le président de la République le confie le département de la Réconciliation nationale. Il est censé jouer tout son va tout dans ce ministère pour que les Maliens se réconcilient avec eux- mêmes dans l’espoir d’enterrer la hache de guerre afin que le pays se remette au travail pour la satisfaction des besoins fondamentaux des populations.
En le confiant ce ministère, la Réconciliation est mal partie dans la mesure où le nom de Zahabi reste encore lié à des massacres quand il était un des dirigeants de la rébellion des années 1990. Il sera difficile pour le ministre Zahabi qui, jusqu’ici, n’a pas eu le courage de présenter ses excuses publiques au peuple malien pour ses crimes commis de conduire une réconciliation des cœurs et des esprits. Il est toujours animé par l’esprit de supériorité des Blancs sur les Noirs.
La fameuse Commission Vérité, Justice et Réconciliation, mise en place, n’est que l’ombre d’elle-même. Elle mourra de la belle mort pour la simple raison que tous les crimes seront mis sur le dos des autres et non de ceux qui ont pris les armes pour tuer froidement leurs compatriotes au nom de la satisfaction de leurs intérêts personnels et inavouables.
Boubou Cissé, ministre de l’Economie et des Finances
Homme du sérail, il veille sur les commissions et rétro commissions de «Ma famille d’abord» dans l’attribution des marchés. On retient de son passage au ministère des Mines, la chasse organisée contre les orpailleurs au profit des sociétés d’exploitation minières dans lesquelles les hautes personnalités du pays détiennent des actions. La nomination de Boubou Cissé au ministère de l’Economie et des Finances n’est pas le fruit du hasard.
Son travail consistera à se plier aux exigences des institutions financières internationales dont la seule volonté est de maintenir les peuples dans la misère. Il va faciliter l’installation des sociétés et entreprises françaises à qui désormais tous les marchés seront attribués et protéger celles qui sont déjà installées dans notre pays et qui ont pris leur part dans le pillage de nos maigres ressources.
Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de l’Administration territoriale
Politicien obscur de premier plan, il n’arrive pas à se faire une base à Gao. Ancien directeur de campagne du candidat du RPM Ibrahim Boubacar Keïta à la présidentielle de 2013, Abdoulaye Idrissa Maïga est nommé ministre de l’Administration et de la Décentration avant de se voir amputer la Décentralisation lors du dernier réaménagement ministériel intervenu en 2015. Un de ses parents proches est dirigeant du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui n’a jamais abandonné son projet de partition du Mali, malgré le fameux accord d’Alger. Difficilement, il pourra agir contre ce dernier.
Le ministre Maïga est à la solde de l’ennemi. Les nominations dans son département, en ce qui concerne les régions dans le nord, ne répondent plus aux critères de compétences, mais sur la base ethnique. Les responsables des groupes armés dictent leur loi au ministre. Les nominations des cadres dans les nouvelles entités administratives ont été imposées au ministre Maïga sans qu’il ne dit mot sur les textes qui régissent l’administration malienne.
Ces ministres, qui sont chargés de l’application de l’accord de la partition de notre pays, travaillent avec l’ennemi afin de mettre en place une véritable administration séparatiste dans les régions du nord de notre pays. Et pire, ils ne reculent devant rien dans l’atteinte de leurs objectifs. En tout ca, tous ceux qui travaillent pour cet accord sont les ennemis du peuple malien.
Yoro SOW
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