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1er Mai 1898 : Prise et pillage de Sikasso (Mali)
Publié le dimanche 1 mai 2016  |  DOCSAFROS




La revue des Docs Afros revient aujourd’hui sur le contexte de la prise de la ville de Sikasso qui eut lieu lors de la conquête du territoire de l’actuel Mali par la France.
Importante ville du sud du Mali, Sikasso a été fondée au XIXe siècle par Mansa Daoula Traoré, roi du Kénédougou qui en fit la capitale de son royaume. Le royaume de Kénédougou atteignit son apogée dans la seconde moitié du XIXe siècle sous le règne du roi Tiéba Traoré, le fils et successeur de Mansa DaoulaTraoré.

Ce dernier fit alors construire un “tata” – une muraille fortifiée (voire photo) – autour de la ville afin de la protéger des assauts des troupes de Samory Touré, l’empereur du Wassoulou qui menait alors une politiqued’expansion dans la région.

Le tata de Sikasso
Le roi Ba Bemba Traoré, frère et successeur de Tiéba Traoré dès 1893, conclut un accord avec la France qui menait alors une série d’opérations militaires au Mali dans le but de lutter contre Samory Touré. Le colonel Marie Adéoud – alors gouverneur du Soudan français – exigea l’installation d’une garnison de l’armée française à Sikasso afin d’étendre son influence et de bénéficier d’une position stratégique sur place. Ba Bemba Traoré refusa catégoriquement et mit immédiatement fin à l’accord passé avec la France. S’ensuivit alors une guerre entre les forces françaises et celles de Ba Bemba Traoré alors retranchées à Sikasso. Malgré l’importante résistance des troupes de Ba Bemba, le tata de Sikasso finit par céder et la ville fut finalement conquise au bout de deux jours d’affrontements.

Le roi Ba Bemba Traoré mit fin à ses jours et la ville fut mise à sac par les troupes du colonel Audéoud. Un officier français décrira plus tard la prise de Sikasso comme suit: “Après le siège, l’assaut. Ba Bemba se tue. On donne l’ordre du pillage. Tout est pris ou tué.”

Environ quatre mille captifs furent alors “déplacés” par l’armée française et cette déportation donna elle-même lieu à de nombreuses exactions.

Archives Nationales d’Outre-Mer
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