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Groupe Total au Mali : Son essence attise la crise
Publié le lundi 2 mai 2016  |  L’Inter de Bamako
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© aBamako.com par Momo
Le PDG du groupe pétrolier français Total, Christophe de Margerie, 63 ans, est décédé dans le crash d’un avion privé à l’aéroport de Vnoukovo, près de Moscou




En janvier 2016, Total- Mali, filiale du groupe Total, a lancé sur le marché malien un nouveau carburant innovant appelé Total-Excellium. Il investit chaque année près de 66 milliards de F CFA en recherche- développement. Son directeur général au Mali s’appelle Jean- François Schoepp. Le Groupe Total, qui est parmi les plus grands réseaux politico-affairistes français, s’est royalement implanté au Mali, une terre nouvellement conquise. Tous les engins lourds, les chars, les blindés et véhicules de la MINUSMA et de Barkhane se ravitaillent en carburant et sont entretenus dans les stations Total.
Le Groupe Total au Mali est l’arme fatale du néocolonialisme français. Depuis l’éclatement de la rébellion entraînant la chute du général ATT, le Groupe français Total multiplie ses points de service de vente sur notre territoire comme bon leur semble. Et pourtant, le Mali est classé dans la zone rouge par les ressortissants occidentaux, notamment français.
Outre le refus de délivrer des carnets de tickets d’essence à l’administration malienne et aux particuliers pour, dit-on, échanger les tickets d’essence contre l’argent liquide, les travailleurs maliens sont mal payés. Ils ne sont ni inscrits à l’INPS ni à la sécurité sociale.
En janvier 2016, Total-Mali, filiale du groupe Total, a lancé sur le marché malien un nouveau carburant innovant appelé Total-Excellium. Il investit chaque année près de 66 milliards de F CFA en recherche développement. Son directeur général au Mali s’appelle Jean- François Schoepp. Le Groupe Total, qui est parmi les plus grands réseaux politico- affairistes français, s’est royalement implanté au Mali, une terre nouvellement conquise.
A titre de rappel : Elf faisait la politique de la France au Cameroun, Congo Brazzaville, Nigeria et Angola. Tous ces pays cités ont connu la guerre civile avec son corollaire de scandales politico-financiers.
Le Congo Brazzaville a beaucoup de pétrole. Ce pétrole, la France le pompe, l’achète presque pour rien. Avec l’argent du pétrole, on achète des armes pour armer les deux clans en guerre civile, qui a détruit le pays et on continue de détruire le Congo Brazza.
Autre guerre du pétrole : l’Angola, c’est la mafiafrique. L’Angola est l’Irak ou le Koweït de l’Afrique, un pays qui a des gisements pétroliers gigantesques au large de ses côtes. Ce pays est en guerre civile depuis son indépendance.
Lors du procès Elf, on a eu confirmation que la France et Elf armaient les deux clans en guerre civile. C’est Total qui aurait pris le relais d’Elf pour la gestion du pétrole en Afrique pour le compte d’un réseau affairiste français.
Malgré le chaos en Libye, Total continue à exploiter de façon anarchique le pétrole libyen en attendant celui du Mali. Tous les engins lourds, les chars, les blindés et véhicules de la MINUSMA et de Barkhane se ravitaillent en carburant et sont entretenus dans les stations Total. Le pétrole et les armes sont les secteurs de la grande corruption, avec des pourcentages, de commissions élevés. L’argent de cette corruption passe forcément par les paradis fiscaux.
Quand notre confrère «Bamako Infos» a titré dans sa parution du lundi 19 avril 2016 : «Guerre au Nord du Mali : Total, l’arme fatale du néocolonialisme français», le PDG de Total-Excellium- Mali aurait toussé et une certaine presse aurait éternué à sa suite avec comme médicament essentiel des pages de publicité sur le Groupe Total. C’est une première chez Total et en même temps un cadeau empoisonné à une certaine presse monnayable.
Du coup, la guerre dans le nord du Mali profite bien à la France qui fait un bon business. Qui dit que la guerre ne rapporte pas ? Allez contrôler les caisses du Groupe Total à Bamako. Combien cette guerre rapporte à la France ? Combien de sociétés ou entreprises françaises parties en faillite ont élu domicile au Mali ?
A Bamako, le Groupe Bouygues a le monopole des grands travaux (routes et mines). Le Groupe Bolloré a la SONATAM, la SDV (transports et logistique). Castel s’occupe des boissons. Voilà ce qui faut pour la France pour se maintenir au Mali.
Safounè KOUMBA
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