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Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel : Le PRAPS-Mali permettra d’augmenter les revenus des pasteurs de 30%
Publié le lundi 2 mai 2016  |  Infosept




Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel-Mali (PRAPS-Mali) a procédé le jeudi 28 avril 2016 dans la salle Balla Moussa Cissé, au lancement de ses activités. La cérémonie de lancement placée sous la présidence de M. Nango Dembélé, ministre de l’Elevage et de la Pêche a eu lieu en présence de M. Abdoul Wahab Diarra, le coordinateur national du PRAPS-Mali, Dr Maty Ba Diao coordinatrice Régionale du PRAPS-CILSS, M. Zé Coulibaly, représentant de la Banque mondiale ainsi que de plusieurs autres personnalités.
L’objectif du projet est d’améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs des zones transfrontalières le long des axes de transhumance dans les six pays Sahéliens. Il vise aussi à améliorer la capacité de ces pays à répondre à temps et de façon efficace aux crises pastorales et à faire face aux situations d’urgence.
Le PRAPS concerne les six du pays du sahel, à savoir : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Le projet va contribuer à atteindre des objectifs de la ‘’Déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme, sécuriser les modes d’existence et les moyens de production des populations pastorales et d’accroitre le produit brut des activités d’élevages d’au moins de 30% dans les pays concernés pour les 5 à 10 ans à venir.
Le PRAPS-Mali concernera plus de 440 000 bénéficiaires directs dont 132 000 femmes et jeunes. Il intervient dans huit régions, 31 cercles et 220 communes, regroupés dans 3 antennes régionales de zones agro-écologiques. Le projet dure 6 ans de 2015 à 2021. Le montant total du budget prévu pour l’exercice 2016 s’élève à 2 213 472 000 f cfa dont 2 063 472 000 f cfa financés sur les ressources IDA et 150 000 000f cfa sur le budget national.
Dans son intervention, Dr. Maty Ba Diao, expliquera que cet événement est l’aboutissement d’un long processus engagé par les Etats membres et le CILSS depuis octobre 2013. Elle a rappelé que le PRAPS découle du forum de haut niveau sur le pastoralisme au sahel tenu à Nouakchott le 29 octobre 2013 sous l’égide du gouvernement islamique de la Mauritanie, de la Banque Mondiale et des organisations d’intégrations régionales, telles que le CILSS, la CEDEAO et l’UEMOA. Cette rencontre, dit-t-elle, avait souligné la nécessité d’adopter une approche sous régionale pour relever le défi du pastoralisme et réussir le pastoralisme comme un système de production, un mode de vie et une source de richesse pour les emplois de ses populations.
Dans sa prise de parole, M. Zé Coulibaly, dira que selon les analystes, le pastoralisme joue un rôle économique vital au Mali. Il est aussi vecteur de paix, de stabilité et de sécurité alimentaire. Toutefois, souligne-t-il, il est menacé par des multiples défis parmi lesquels l’essor rapide de la population, la multiplication des conflits, et l’épizootie. Face à la croissance de la demande en produit de l’élevage, il est opportun de consentir des investissements importants en faveur du pastoralisme pour qu’il se traduise par des retombées économiques nouvelles profitant à l’ensemble des communautés qui vivent au Mali.
Quant au ministre Nango Dembélé, il dira que l’élevage joue un rôle socioéconomique très important au Mali. En effet, il contribue à près de 19% du PIB, ce qui constitue 80% des revenus pour les pasteurs, 18% pour les agro-pasteurs et est la principale source de revenus pour près de 30% de la population malienne. L’élevage occupe la 3ème place après l’or et le coton en termes de produits d’exportation. Le Mali est le 1er pays d’élevage dans la zone UEMOA et le 2ème après le Nigeria dans l’espace CEDEAO par l’importance des effectifs des différentes espèces de son cheptel. Cet effectif est estimé à 15 millions de bovins, 32 millions d’ovins et de caprins et près de 37 millions de volailles. A cela, le ministre Dembélé a ajouté que l’élevage pastoral fournit 70% de la production du lait, 60% de viandes bovine et 40% de viandes de petits ruminants. Pour terminer, il a invité tous les partenaires nationaux et internationaux à une entière collaboration pour l’atteinte des objectifs du PRAPS-Mali.
Mamadou DOLO
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