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UNTM : Yacouba Katile fait le point du protocole d’accord Untm-Gouvernement- Patronat
Publié le lundi 2 mai 2016  |  L’Essor
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse de l`Union Nationale des Travailleurs du Mali(UNTM)
Bamako le 03 janvier à la bourse du travail.




En prélude à la célébration du 1er Mai, la Fête du travail, le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, a animé, vendredi à la Bourse du travail, une conférence de presse pour faire le point de l’exécution du protocole d’accord signé le 28 octobre 2014 entre la centrale syndicale, le gouvernement et le patronat.
D’entrée de jeu, le secrétaire général de l’UNTM a noté qu’« après les applications en temps et acquis sociaux convenus, il restait 17 points de revendications inscrits dans un chronogramme d’exécution négocié entre les parties, en présence des membres de la commission de conciliation. Sur ces 17 points, 1 est hérité de l’ancien bureau exécutif qui le défendait depuis 2011 avec ses 9 sous points, sans résultat. Avec la continuité de l’action syndicale, ces points ont été reconduits dans le cahier de doléances déposé par notre bureau en mai 2014 ».
Concernant le point n° 3 portant sur la diminution de l’Impôt sur les traitements et salaires (ITS), Yacouba Katilé dira que celui-ci a fait l’objet de travaux dans une commission mixte qui devait fixer le taux avec une prise d’effet à partir du 1er juillet 2015. « A ce jour, une loi a été votée consacrant la diminution de I’ITS de 8%, mais l’application n’est pas effective. Nous rappelons qu’elle doit remonter au 1er juillet 2015. Il y a donc obligation de paiement de rappels. Nous tenons à cela, car cette doléance est expressément faite pour soulager les travailleuses et travailleurs du secteur privé », a-t-il précisé.
Sur le point relatif à la modernisation et la sécurisation de l’administration générale à travers des moyens logistiques, techniques, humains et financiers sur l’ensemble du territoire national, dans les régions du nord en particulier, le patron de la centrale syndicale dira que « ce point, par son étendue géographique, sa complexité en termes de coûts, est certes une tâche qui est tout un processus. Mais comme la gestion des travailleurs relève de notre compétence, et que des décisions sont prises à notre insu, nous disons, qu’il n’y aura ni administration, ni école, si santé, et certainement ni autorités intérimaires au nord car nous ne sommes pas prêts à envoyer à la boucherie des chefs de famille innocents, comme ce qui s’est passé à Kidal ».
Sur le point n° 7 relatif à la relecture de la convention des chauffeurs routiers, il annoncera qu’une commission est à pied d’œuvre pour trouver une solution à cette situation. Le secrétaire général a regretté le retard accusé sur l’exécution du point n° 9 qui a pour but de baisser les loyers des maisons à usage d’habitation, conformément à loi n° 2015-036 du 1er juillet 2015 qui affirme assurer la protection du consommateur.
Pour ce qui est du point n° 10 portant sur la baisse des tarifs d’eau et d’électricité, vieille revendication datant de juillet 2007, Yacouba Katilé a souligné qu’il était convenu qu’une rencontre devait avoir lieu le 10 avril 2015 pour la fixation de nouveaux taux. Ce délai est passé sans aucune réunion. Ce volet fait l’objet d’un traitement par la Commission de régulation de l’électricité et de l’eau (CREE).
En ce qui concerne le maintien et le renforcement de l’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP) figurant au point n° 11, il a expliqué que cette revendication est la seule dont la mise en œuvre était initialement prévue pour s’éteindre en 2017. Pour lui, l’Etat devait y prendre une grande part. A ce niveau, le malentendu est d’ordre politique. Et l’UNTM souhaite le maintien de l’UMPP dans son statut actuel, alors que le gouvernement, fidèle à l’option libérale, veut la privatiser.
Yacouba Katilé a rappelé que la privatisation qui est à l’origine de la décadence économique, de l’expansion du chômage, est remise en question depuis 2011. L’UNTM a demandé le bilan de la privatisation qui devait être bouclé depuis novembre 2014. « J’ai volontairement déplacé certains points. C’est pour mieux mettre l’accent sur leur singularité, sur la gravité de la politique gouvernementale hermétiquement fermée à tout humanisme, à toute morale, et même à toute solidarité républicaine », a indiqué le patron de la centrale syndicale.
Pour lui, quand « on y ajoute la surdité du patronat sur l’obligation de réduction de la pauvreté alors qu’on travaille, I’UNTM a le droit de se demander où va notre société, incomparable en humanisme, en solidarité et entraide, incomparable dans la prise en compte et le respect de l’honneur et de la dignité ».

S. TANGARA
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