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Le Républicain N° 4553 du 29/1/2013

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Feuille de route pour la transition : Vers une loi d’amnistie des évènements du 30 avril ? Le PG Daniel TESSEGUE menacé de mort ?
Publié le jeudi 31 janvier 2013  |  Le Républicain


Assemblée
© aBamako.com par A S
Assemblée Nationale:adoption du projet de loi portant validation des comptes des comptables publics.
Bamako le 03 janvier 2013 à l`hémicycle


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Lors des débats qui ont précédé l’adoption à l’unanimité de la feuille de route présentée le mardi 29 janvier par le Premier ministre Diango Cissoko, des questions brûlantes ont été évoquées comme celle qui a trait à la réconciliation au sein de l’armée malienne, l’affaire bérets rouges. Au cours des débats, Me Tapo a plaidé pour leur liberté, tandis que pour Me Amidou Diabaté, il faut une loi d’amnistie pour ces évènements. Nous apprenons ce mercredi, que 29 éléments de ces bérets rouges, qui étaient détenus au camp I, suite aux évènements du 30 avril, ont accédé à la liberté provisoire, après quelques jours de blocage de ce droit.

Depuis les évènements du 30 avril 2012, consécutifs à ceux du 22 mars de la même année, l’armée malienne ne parle plus le même langage divisée entre ses composantes bérets verts et bérets rouges, putschistes et contre-putschistes. Pour rappel, le 22 mars le pouvoir du Général Amadou Toumani Touré a été renversé par des bérets verts, suite à une mutinerie. Le 30 avril, les bérets rouges ont mené une offensive contre la junte dirigée par le Capitaine Amadou Aya Sanogo. La rupture était désormais consommée entre ces deux corps de notre vaillante armée, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur la défense nationale et la sécurité intérieure. De nombreuses initiatives individuelles ou collectives ont été prises dans le sens de réconciliation des deux corps. Mais les nombreuses arrestations au sein des bérets rouges, lors des évènements du 30 avril ont donné lieu à l’ouverture d’informations judiciaires concernant 53 éléments des bérets rouges.

Les demandes de liberté provisoire concernant certains d’entre eux ont abouti à la liberté provisoire qui a été accordée à 29 éléments. Mais cette libération a été bloquée au dernier moment sans explication qui puisse convaincre sur les motivations réelles de ce blocage. Pour de nombreuses sources, les éléments de l’ex-Cnrdre en étaient à la base, mais des explications du département de la justice tentaient de convaincre sur le bien fondé d’un délai que la loi permettait pour le procureur de la République puis le procureur général. Mais fallait-il chercher les vraies raisons ailleurs. Lors des débats sur la feuille de route, l’honorable Me Kassoum Tapo mettait son pied dans le plat. Pour le procureur général, le délai était largement passé, et le procureur général aurait indiqué qu’il ne fera pas d’appel concernant la décision de liberté provisoire. Alors qui est ce qui empêchait l’exécution de la décision de liberté provisoire accordée par le juge à 29 éléments de bérets rouges ? Me Kassoum Tapo parlait en connaissance de cause : « on ne peut pas me censurer parce que la diffusion se fait en direct », a stigmatisé l’honorable Kassoum Tapo, avant de conclure qu’il n’y a pas de raison de ne pas libérer ces bérets rouges afin qu’ils puissent aller se battre aux côtés des militaires français au nord pour la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali.

Emboitant le pas à son confrère, Me Amidou Diabaté, privilégiant la réconciliation nationale a prôné, pour un certain nombre d’évènements ayant provoqué des déchirures, la prise d’une loi d’amnistie. Les évènements du 30 avril 2012 sont de ceux-là, mais aussi ceux du 21 mai de la même année au cours desquels, il y a eu une tentative d’assassinat du Présidents de la République par intérim, qui a été agressé dans son bureau. Dans ce dossier, il y a eu l’ouverture des informations pour sanctionner des coupables. Ainsi peut-on ajouter à ces dossiers évoqués par Me Amidou Diabaté, celui du bizutage des élèves officiers d’Active de l’Ecole militaire interarmes (Emia) de Koulikoro en Octobre 2011. Le Premier ministre Diango Cissoko, a-t-il prêté une oreille attentive à ces recommandations de réconciliation proposées par l’honorable Me Amidou Diabaté, député Parena élu à Kita ?

Dans ses réponses, le Premier ministre ne s’est pas prononcé spécifiquement sur la question d’amnistie, mais il a indiqué que les évènements du 22 mars 2012 [coup d’Etat qui a renversé le président ATT] et du 30 avril 2012 [contre putsch tenté par les bérets rouges] ont donné lieu à des arrestations extrajudiciaires. Comme remède, le gouvernement entend accélérer la restauration de l’autorité de l’Etat pour prévenir toute violation des droits de l’homme, a indiqué le Premier ministre. La libération des 29 bérets rouges, intervenue hier 30 janvier, va dans ce sens de cet apaisement recherché.

Menacés de mort

Dans un communiqué déposé à notre rédaction, et signé de son Président Issa TRAORE, le comité Directeur du syndicat Autonome de la Magistrature (S.A.M) informe l’opinion Nationale et Internationale que depuis Vendredi, le Procureur Général Daniel A. TESSEGUE reçoit des appels anonymes le menaçant de mort en cas de libération des bérets rouges ayant bénéficié de l’ordonnance du juge Fousseyni Togola. « Ces actes perpétrés par certains porteurs d’uniforme ou se faisant passer pour tels sont dignes d’une autre époque et ne sauraient nullement affecter le moral et la sérénité des magistrats », poursuit le communiqué. Le SAM proteste ainsi et « prend à témoins les autorités qu’il invite à prendre rapidement leurs responsabilités pour la libération immédiate des personnes concernées ». Le SAM précise qu’il n’épargnera aucun effort, fut-il suprême pour la sécurité et la quiétude des magistrats maliens et pour le triomphe de l’Etat du droit et la sauvegarde de la démocratie.

B. Daou

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