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Mohamed Ali Bathily, ministre des Domaines et des Affaires foncières (1) : « Les spéculateurss foncièrs ne craignent plus l’Etat »
Publié le mardi 3 mai 2016  |  L’Essor
Abdoulaye
© aBamako.com par mouhamar
Abdoulaye Diop échange avec les ambassadeurs des pays membres du conseil de sécurité
Bamako, le 15 Août 2014. Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, SEM. Abdoulaye Diop a échangé ce vendredi, avec les ambassadeurs des pays membres du conseil de sécurité, sur le processus de négociation d`Alger et le Crash du vol d`Air Algérie au Mali.Photo: Justice, Droits de l’Homme, Garde des Sceaux : M. Mohamed Ali Bathily.




Mobilisé contre les irrégularités dans la gestion des terres, le ministre Bathily juge que la spéculation foncière est devenue, aujourd’hui, un véritable fléau qui gangrène notre société et perturbe la tranquillité des citoyens. Dans cet entretien, il ne prend pas de gants pour dénoncer cette situation et mettre en garde contre le risque d’un conflit social. Pour illustrer l’ampleur du problème, il cite des exemples qui décoiffent

L’Essor : Monsieur le ministre, la spéculation foncière et l’occupation illicite des terres dans le District de Bamako et à l’intérieur du pays sont devenues, aujourd’hui, un véritable casse-tête pour les populations et les autorités. Pouvez- vous nous parler du phénomène ?

Mohamed Ali Bathily : Je remercie L’Essor pour l’intérêt qu’il porte à la question foncière, une question d’actualité et dont la pertinence n’échappe à personne. Tout d’abord, j’aimerais expliquer à vos lecteurs que les origines de la spéculation foncière sont étroitement liées à la valeur marchande de la terre. En effet, la pratique a été valorisée lorsque les gens ont découvert les vertus des crédits bancaires et de la sureté foncière. Petit à petit, ils se sont intéressés à la terre parce qu’à chaque fois qu’ils allaient demander un crédit, on leur demandait une garantie, des titres fonciers. D’où leur intérêt grandissant pour la recherche de la terre.

Au départ, ils se sont intéressés aux terrains à usage d’habitation. Mais si le titre foncier donnait accès au crédit bancaire, celui-ci était limité à cause de la faible valeur marchande de la maison. Pour résoudre leur problème, les gens se sont retournés vers les concessions rurales en dehors de Bamako. En résumé, dans un premier temps, ils découvrent la possibilité d’avoir un crédit avec un terrain. Dans un deuxième temps, ils découvrent que plus le terrain est grand, plus le crédit est important. C’est dans ce contexte qu’ils se sont rués progressivement vers les villages environnants qui se sont vus, en très peu de temps, spolier de leurs terres.

Il convient de souligner que les spéculateurs étaient tellement pressés qu’ils ne laissaient pas le temps aux services administratifs de faire leur travail. Ainsi, grâce à la corruption, ils ont vite fait de fausser les procédures d’accès à la propriété foncière en soudoyant ceux qui établissent l’ensemble les documents conduisant à la création du titre foncier alors que la création de ces documents doit être basés sur des enquêtes et des sorties sur le terrain afin de savoir si, oui ou non, l’acquéreur peut bénéficier du titre. Si les agents menaient de véritables enquêtes, les spéculateurs n’auraient pas eu les documents.
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